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L'EFFONDREMENT DE LA RÉPUBLIQUE DE WEIMAR ET LA CONQUET E DU POUVOIR · PAR LE NAT IONAL-SOCIALISME (1930-1938) Introduction: La...

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« L'EFFONDREMENT DE LA RÉPUBLIQUE DE WEIMAR ET LA CONQUET E DU POUVOIR · PAR LE NAT IONAL-SOCIALISME (1930-1938) Introduction: La République de Weimar s'est effondrée en 1933. Sa chute procède de causes anciennes : divisions de l'Allemagne, nationalisme exacerbé par la défaite de 1918; mais la dictature ne s'est instàurée que grâce à la crise économique. 1.

L'agent de la destruction de la République national-socialiste. le parti A.

Ses origines. - Fondé en 1919 à Munich, par un ouvrier, Drexler, le "National sozialistische deutsche Arbeit Partei" (N.S.D.A.P.

= nazi) est un des nombreux groupuscules qui jettent l'anathème contre le traité de Versailles. - Il se singularise par son socialisme àntimarxlste : le marxisme, qui désagrège la nation allemande par la lutte des classes, le capi­ talisme international à base juive sont tous deux responsables de l'humiliante défaite; l'Allemagne trahie se reconstruira par la soli­ darité de tous ses fils. - Y adhèrent d'anciens officiers : Rœhm, Gœring, Hess, des jour­ nalistes, Otto et Gregor Strasser, venus du socialisme, Rosenberg, Gœbbels; Ludendorff sympathise. B.

L'entrée en scène d'Adolf Hitler. - Introduit dans le parti en juillet 1919.

Né en 1889, fils d'un douanier autrichien, a connu la misère à Vienne; engagé en 1914 dans l'armée bavaroise; caporal, croix de fer de 1 r e classe; nommé par Rœhm "officier de propagande" auprès des corps francs anticommunistes. - Fanatique du germanisme, orateur fascinant, il prend la tête du parti (Führer) qui progresse en Bavière, fief du nationalisme, sous la protection de von Kahr, chef du gouvernement bavarois. - Le 8 novembre 1923, à l'occasion de la crise de la Ruhr, il tente de prendre le pouvoir à Munich, est arrêté avec ses partisans par la police de von Kahr et condamné à cinq ans de prison.

Ecrit "Mein Kampf"; libéré au bout d'un an. C.

La reconstruction du parti. Il reconstitue le parti (dissous en 1923) sur des bases disciplinaires imitées du facisme et du bolchevisme, en le dotant de structures administratives hiérarchisées et régionalisées (34 régions sous l'autorité de Gauléiter), de journaux (le Volkischer Beobachter, l'Angriff), et de formations paramilitaires : Schutzstaffeln (S.S.

= brigades de sécurité), Sturmabtellungen (S.A.

= sections d'assaut), tolérées par le gouvernement(= complément éventuel de la Reichs­ wehr), financées par l'Italie et les grands industriels (= défense contre le communisme). Mais peu de succès électoraux dans l'euphorie d'une Ré19ublique prospère(12 députés en 1928). Il.

L'installation de Hitler à la chancellerie (30 janv.

1933). A.

Les répercussions politiques de la crise économique. La crise économique lui rend ses chances. a.

Elle divise les partis : socialistes et modérés en désaccord sur les méthodes à suivre (démission du chancelier socialiste Muller, mars 1930); fin de la coalition de Weimar. Le mécanisme parlementaire bloqué, le président Hindenburg, séni­ lement inconscient, devient l'arbitre : régime présidentiel dominé par ses deux conseillers, von Papen, l'homme de la droite monarchiste (les nationaux), bien qu'il ait appartenu au centre catholique, le général von Schleicher, l'homme de la Reichswehr. b.

Elle multiplie les mécontents qui vont ■ au parti nazi : petits bourgeois qui ne veulent pas être prolétarisés, et qui trouvent dans son nationalisme un dérivatif réconfortant; ■ au parti communiste : ouvriers qui optent pour la solution collec­ tiviste. c.

Elle procure à Hitler l'alliance de certains magnats de l'industrie, qui voient dans le national-socialisme, malgré les aspects antica­ pitalistes de son programme, la meilleure défense contre les progrès du communisme (constitution du Front de Harzburg, décembre 1931, qui associe le parti nazi à la droite financière, foncière et monar­ chique), d'où son glissement à droite et le début d'une rupture avec la fraction socialiste du parti (Srasser). - Conséquences : aux élections de septembre 1930 : 107 nazis, 77 communistes. Les données du problème sont posées.

La nomination de Hitler à la chancellerie deux ans plus tard résulte d'une série d'intrigues nouées dans l'entourage de Hindenburg par von Papen et von Schleicher et de la pression des dirigeants de la grande industrie. B.

Les étapes de l'ascension hitlérienne. a.

Hindenburg nomme le catholique Brüning chancelier pour com­ battre la gauche.

Les violences des nazis l'obligent à dissoudre les S.S.

et les S.A.; la crise, à faire une politique de gauche (contrôle des changes, socialisation des banques). Hindenburg, réélu grâce à lui contre Hitler (avril 1932), renvoie, indigné, ce "bolcheviste" (mai 1932). b.

Von Papen se fait nommer chancelier : il liquide le gouvernement socialiste de Prusse, rétablit les S.S.

et les S.A., dissout le Reichstag. Élections de juillet 1932 : bond des nazis (230); progrès des c6mmu­ nistes (87); léger recul des socialistes (133); effondrement des partis libéraux du centre (9), sauf catholiques (97); débâcle 'des nationaux (37).

Les nazis absorbent les libéraux et les conservateurs; les com­ munistes grignotent les socialistes. Von Papen se résignerait à un gouvernement de coalition avec les nazis; mais Hitler refuse la vice-chancellerie.

Ministère conser­ vateur von Papen battu par 513 voix contre 32.

Dissolution du Reichs­ tag; élections novembre 1932; situation inchangée : léger recul nazi, léger progrès communiste. c.

Von Schleicher profite de ce deuxième échec de von Papen pour le faire licencier.... »

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