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L'ÉGYPTE AU XXe SIÈCLE À compter de 1882, les forces militaires de l’Empire britannique occupent l’Égypte pour protéger les intérêts...

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« L'ÉGYPTE AU XXe SIÈCLE À compter de 1882, les forces militaires de l’Empire britannique occupent l’Égypte pour protéger les intérêts commerciaux et stratégiques de ce dernier dans la zone du canal de Suez.

Le protectorat britannique est officiellement proclamé en 1914.

Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, Saad Zaghloul (1860-1927) et sa « délégation » (Wafd) animent la lutte nationale et revendiquent l’indépendance du pays (révolution de 1919).

En 1922, le pouvoir britannique renonce au protectorat. Une monarchie constitutionnelle est promulguée en 1923.

Ce n’est qu’en 1936 que l’indépendance est effective, alors que le Soudan - condominium anglo-égyptien depuis 1821 -, reste sous souveraineté britannique jusqu’en 1956.

L’indépendance égyptienne est néanmoins soumise à une condition majeure : le maintien de l’armée britannique dans la zone du canal.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette dernière prend le contrôle de l’ensemble du territoire égyptien. La fin du conflit provoque une importante crise économique.

Les conditions de vie de la population égyptienne sont difficiles.

Les gouvernements se succèdent.

Le parti Wafd est évincé du pouvoir et Farouk Ier (1920-1965), roi d’Égypte (1936-1952), est vivement critiqué pour son train de vie luxueux et ostentatoire. Du Mouvement des officiers libres au nassérisme. La défaite de la coalition arabe en Palestine (1948, première guerre israélo-arabe) est vécue par les Égyptiens comme une trahison de la part de leurs gouvernants.

De ce ressentiment naît le Mouvement des officiers libres, instigateur du coup d’État du 23 juillet 1952.

Le roi abdique et la république est proclamée, avec, à sa tête, le général Mohammed Neguib (1901-1984).

Celui-ci est évincé en 1954 par Gamal Abdel Nasser, lequel interdit tous les partis politiques et instaure un régime se réclamant du socialisme.

Les nationalisations, les réformes agraires (1952-1961), l’industrialisation du pays, l’alphabétisation, le contrôle des naissances et l’amélioration des conditions sanitaires sont les priorités du nouveau régime. Afin de financer la construction du barrage d’Assouan, Nasser décide en juillet 1956 de nationaliser la compagnie du canal de Suez, gérée depuis un siècle par les Britanniques.

Cette mesure suscite une attaque conjointe britannique, française et israélienne.

Les États-Unis et l’URSS interviennent et contraignent les forces franco-britanniques à se retirer définitivement du territoire égyptien.

La crise de Suez consacre l’indépendance nationale de l’Égypte après soixante-dix ans d’occupation étrangère. Nasser, figure marquante du tiers monde, va jouer un rôle majeur dans le mouvement des pays non alignés.

Porte-parole du nationalisme arabe (arabisme, dont le nassérisme est une forme), l’Égypte crée avec la Syrie l’éphémère République arabe unie (RAU, 1958-1961).

La défaite de la guerre des Six Jours (1967) porte un coup sans précédent au régime nassérien et au monde arabe, et place sous occupation israélienne la bande de Gaza et le Sinaï.

Nasser meurt en 1970, laissant un pays accablé par la défaite. Militants islamistes des Frères musulmans et communistes sont en prison, tandis que les nationalisations et les réformes agraires ont entraîné le départ de la plupart des institutions financières internationales. Sadate, promoteur de l’« infitah ». Anouar al-Sadate, vice-président et compagnon d’armes de Nasser, prend la direction du pays et s’engage dans des voies politiques et économiques radicalement opposées à celle de son prédécesseur. Une nouvelle Constitution est promulguée, renforçant les pouvoirs du président de la République.

Dans l’immédiat, il s’agit de reconquérir les territoires occupés par Israël. L’attaque égyptienne du 6 octobre 1973 crée la surprise.

Cette quatrième guerre israélo-arabe pèsera dans la signature des accords de paix de Camp David en 1979.

L’Égypte est le premier pays arabe à s’engager dans un processus de normalisation de ses relations avec le voisin israélien, ce qui lui vaut d’être exclu de la Ligue arabe.

Elle devient, avec Israël, le partenaire régional privilégié des États-Unis, bénéficiant chaque année de l’aide américaine, pour la moitié.... »

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