Leibniz (1646-1716) LES PRINCIPES DE LA RAISON C 1. omme Descartes, Leibniz veut établir les principes de la science, mais...
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Leibniz (1646-1716)
LES PRINCIPES DE LA RAISON
C
1.
omme Descartes, Leibniz veut établir les principes de la
science, mais il se défie de l'intuition.
La vérité par le calcul
A.
Critique de Descartes
■ Les préceptes cartésiens sont bons, mais vagues : ils ne nous don
nent pas de critères sûrs pour reconnaître la clarté et la distinction d'une
idée.
Ils en laissent l'appréciation à la conscience.
C'est dangereux car
souvent les hommes trouvent évident ce qui est obscur.
■ Il nous faut donc des critères objectifs, contrôlables: on n'acceptera
comme vrai que ce qui est défini et démontré selon les règles for
melles de la logique, qui empêchent l'intuition de divaguer.
Une clarté
apparente ne suffit pas: il faut trouver les notions simples composant les
notions complexes, et vérifier qu'il n'y a pas entre elles une contradic
tion qui rendrait absurde la notion complexe.
■ D'où les définitions suivantes: une idée est claire quand elle suffit
pour reconnaître la chose (ainsi l'idée du rouge), distincte quand nous
pouvons en analyser les éléments constitutifs et la rendre intelligible par
le discours(l'idée de rouge est claire mais non distincte, car il est impos
sible d'expliquer ce qu'est le rouge: il faut le voir).
B.
Une « caractéristique universelle »
■ Pour limiter le recours à l'intuition, Leibniz imagine un langage, imité
des mathématiques, qui serait un instrument pour la pensée.
Il s'agit de
répertorier toutes les idées les plus simples, chacune étant symboli
sée par un signe arbitraire, et d'en constituer une sorte d'alphabet.
■ II suffirait ensuite de les combiner pour obtenir des idées plus
complexes.
Par exemple, la combinaison des idées de nombre(v) et de
partie(®) donnerait l'idée complexe de« nombre des parties», c'est-à
dire de quantité(= v.®), etc.
■ L'intérêt est de réduire la pensée à un calcul infaillible, toujours
facile, même s'il manie des idées de moins en moins évidentes.
Seule
compte la clarté des règles d'association.
Ainsi peut-on être certain de la
vérité d'un résultat scientifique, du fait de la rigueur des opérations qui
nous y ont conduits, sans qu'il soit pour autant très« intuitif»(pensez à
la théorie de la relativité!).
Se limiter à l'évidence intuitive, c'est empê
cher le progrès de la connaissance.
2.
Les vérités
■ Il y a deux sortes de vérités*: les vérités de raison, qui se démon
trent, et les vérités de fait, qui se constatent.
• Les premières sont nécessaires autrement dit : leur négation est
impossible, parce que directement contradictoire avec des vérités simples
(aussi indéniables que A= A) dont elles se déduisent (ainsi, nier que 2 + 2
4 est contradictoire avec les....
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