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L'ÉPREUVE ORALE CONSEILS GÉNÉRAUX ■ L'épreuve orale de françàis revêt aux yeux des élèves une extrême impor­ tance depuis qu'elle...

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« L'ÉPREUVE ORALE CONSEILS GÉNÉRAUX ■ L'épreuve orale de françàis revêt aux yeux des élèves une extrême impor­ tance depuis qu'elle a changé de contenu (cf.

Instructions officielles de 1983); elle paraît même leur faire davantage peur que l'écrit.

Pour les con­ forter, voici d'abord quelques conseils pratiques et pour ainsi dire exté­ rieurs : ils peuvent paraître mineurs mais ne sont pas pour autant négligeables.

Il faut : - se présenter dans une tenue correcte ; - veiller à ce que la liste présentée soit propre, bien écrite, sans faute d'orthographe; · - avoir toujours en double les textes proposés sur la liste préparée par le professeur (l'interrogateur ne vient pas avec sa bibliothèque), vierges de toute annotation ; - se montrer ni trop sCir de sol ni, à l'inverse, trop timide (éviter la désin­ volture autant que le mutisme) ; - ne pas accuser autrui de ses propres défaillances - surtout pas son professeur - ; - s'exprimer dans une langue sobre mais soignée (éviter la préciosité autant que les familiarités). ■ L'épreuve orale comporte désormais deux temps répartis selon un ordre laissé à l'appréciation de l'examinateur, mais dont celui-ci informe d'emblée le candidat, comme le précisent les Instructions officielles que nous vous rappelons dans l'encadré ci-après. Instructions officielles complétées Toutes séries Épreuve orale du premier groupe .anticipée ou non, épreuve de contrôle du deuxième groupe Pour les séries A et B : coefficient 2 Pour les séries C, D, D', E, S : coefficient 1 ■ L'épreuve vise à tester une capacité de lecture et l'aptitude du candidat à ren­ dre compte oralement de ce qu'il a lu. Elle ne saurait se limiter à la récitation de connaissances mémorisées.

Elle doit permettre d'apprécier un savoir-faire véritable et de découvrir des qualités per­ sonnelles. C'est pourquoi il importe que l'examinateur soit informé pleinement et sans équi­ voque du travail .préparatoire du candidat. La liste d'œuvres et de textes que celui-ci présente constitue un tableau fidèle de ce travail, qu'il reflète dans sa cohérence et dans sa consistance.

Elle est signée par le professeur et visée par le ch,ef d'établissement.

Un exemplaire est annexé au livret scolaire. L'ÉPREUVE ORALE ■ Cette liste est construite selon les principes suivants: 1) Elle ne contient aucun texte à l'état de fragment isolé. 2) Elle comprend, dans une proportion librement déterminée, - des œuvres qui ont été lues dans leur intégralité et ont fait l'objet d'une étude d'ensemble : par exemple, une œuvre dramatique, un roman, un récit, une nou­ velle, etc.(Certaines œuvres, que leur ampleur ou leur complexité n'ont pas per­ mis d'étudier intégralement, peuvent figurer dans la liste pour un fragment substantiel ayant fait l'objet d'une lecture et d'une étude d'ensemble : par exem­ ple, un livre d'un recueil poétique ou d'une œuvre autobiographique, un chapi­ tre d'une œuvre d'idées, etc.) ; - des groupements de textes choisis et étudiés selon une cohérence thémati­ que ou problématique clairement formulée : par exemple, un groupe de poèmes permettant d'étudier la fuite du temps chez les poètes romantiques ou l'automne dans la poésie d'Apollinaire ; un choix de pages groupées pour une étude de la condition humaine selon Pascal et Voltaire ou de la critique de la société chez les philosophes du xvm• siècle, etc, L'intérêt des groupements de textes selon une cohérence thématique ou pro­ blématique est qu'ils permettent de rassembler et de mettre en relation des tex­ tes et d'éviter l'étude de fragments isolés. Il est raisonnable de grouper, en moyenne, de quatre à six textes pour éviter les risques d'inconsistance ou d'émiettement. Les groupements de textes offrent, entre autres possibilités, celle de fixer la réflexion sur une question d'ordre littéraire, comme une modalité d'écriture(P?r exemple: le monologue dans la dramaturgie classique, la description dans le roman balzacien, le symbole dans la poésie du x1x• siècle}, les lois d'un genre ou d'une forme(par exemple : la fable, le sonnet, la nouvelle, le poème en prose), l'évolution d'un auteur(par exemple: l'itinéraire poétique de Verlaine), les rap­ ports entre la littérature, les arts, la civilisation, pour une époque donnée ou pour un mouvement artistique. On évite le groupement de textes autour de thèmes ou de problèmes d'une géné­ ralité indéfinie.

On peut en préciser le libellé en jouant, par exemple, sur l'exten­ sion de la notion(« la guerre: héros ou anti-héros »), sur la perspective historique (« témoignages sur la guerre de 1914-1918 ») ou littéraire(« la guerre: de l'iro­ nie à l'humour noir »). Quel que soit le principe de regroupement, ce sont les textes qu'il s'agit d'étu­ dier et de confronter.

On ne saurait donc les réduire à la fonction de documents illustrant un exposé théorique ni se borner à une pure et simple juxtaposition. Les textes fournissent l'occasion d'exercer les élèves à une lecture méthodique. Les rapprochements entre les textes font apparaître les ressemblances et les _ différences, les continuités et les ruptures, tout en préservant la spécificité de chaque texte dans l'histoire des formes et des idées. Dans l'organisation du travail de l'année, on veille à une répartition équilibrée des groupements de textes et des œuvres intégrales. 3) Les références sont classées dans l'ordre chronologique et équilibrées de façon que trois siècles au moins, du XVI' au xx•, et chacun des genres littéraires prin­ cipaux (poésie, théâtre, roman, littérature d'idées) soient représentés. 4) La mention des œuvres et des groupes de textes s'accompagne autant que possible d'une indication sur la méthode adoptée pour la lecture qui en a été faite(étude d'un thème poétique, d'un problème de dramaturgie, d'une struc­ ture narrative, eynalyse psychologique ou sociologique, histoire des idées ou des mythes, etc.).

Eventuellement, la démarche de travail personnelle du candidat est précisée(préparation d'un exposé, d'un débat, réalisation d'une monogra­ phie, composition d'un dossier en travail autonome, lecture libre, etc.). ■ L'épreuve comprend deux parties distinctes et complémentaires, permettant d'apprécier l'aptitude du candidat à deux démarches fondamentales de toute lecture: - Une question d'ensemble portant sur une œuvre entière, une partie d'œuvre ou un groupement de textes que l'examinateur choisit dans la liste présentée. Cette question invite le candidat à rendre compte de la lecture qu'il a faite de cet ensemble, en l'envisageant d'un point de vue large (contenu, organisation, personnages, enjeux, idées, structures, relation à l'époque, qualité esthétique, �te.). ·A l'examen, la question d'ensemble évite de reprendre l'intitulé d'un groupe- . ment de textes ou les formulations des travaux effectués sur une œuvre: une perspective plus limitée, un autre libellé favorisent une réponse réfléchie.

Par­ fois, on peut simplement demander au candidat quel texte il préfère dans un groupement ou quelle partie, quel aspect d'une œuvre il apprécie le plus: ce type de-question, qu'on ne saurait généraliser, fournit l'occasion d'un choix ou d'un bilan, dOment accompagné des justifications qu'impose l'expression d'une préférence ou d'une appréciation. En classe, au terme de l'étude d'une œuvre intégrale ou d'un groupement de textes, le professeur fait découvrir par ses élèves ou leur suggère les questions qui pourraient leur être posées, compte tenu des textes étudiés et du libellé du groupement (à cet égard, une élucidation et une justification du libellé sont éclai­ rantes).

Le professeur entraîne ses élèves à préciser les données et les limites des questions posées, à choisir dans leurs connaissances les éléments perti­ nents et à conduire avec netteté un bref exposé en l'illustrant de références aux textes et aux œuvres étudiés. Il est souhaitable de simuler une ou deux fois par trimestre les conditions réelles de l'épreuve orale: le professeur pose une question d'ensemble, accorde dix minutes de préparation, puis _interroge successivement deux ou trois élèves, ou bien élabore avec l'aide de la classe le plan de la question.

En aucun cas il ne dicte une« synthèse» que l'élève se bornerait à réciter le jour de l'examen.

La question.d'ensemble vise à tester des capacités d'organisation, de jugement et d'expression orale. - La lecture d'un court passage (une quinzaine de vers ou une quinzaine de lignes de prose) tiré de la même œuvre ou ou même groupement de textes que la question d'ensemble.

Le candidat lit le texte à haute voix.

li l'examine métho­ .diquement.

Il propose - en se fondant sur des remarques précises et au besoin littérales - un jugement motivé sur ce qui constitue à ses yeux l'intérêt du texte. ■ Qu'est-ce qu'une lecture méthodique ? C'est une lecture réfléchie qui permet aux élèves d'élucider, de confirmer ou de corriger leurs premières réactions de lecteurs. Les différents types de textes, littéraires ou non, appellent des méthodes diffé­ rentes de lecture, qui s'élaborent au cours du travail même.

Les exigences d'une lecture méthodique permettent de donner plus de rigueur et plus de force à ce que l'on nomme d'habitude « explication». Ce qu'elle refuse: 1 ° Elle rejette la paraphrase. 2 ° Elle ne mime pas, passivement, le développement linéaire du texte. 3 ° Elle n'attribue pas à l'auteur, a priori, une intention. 4.... »

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