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Les conséquences de l'automation sur l'emploi I. Entre 1950 et 1955, dans sa première période, l'automation avait suscité une foi...

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« Les conséquences de l'automation sur l'emploi I.

Entre 1950 et 1955, dans sa première période, l'automation avait suscité une foi superbe dans la multiplication de nouveaux emplois par de nou­ velles machines, dans la résorption rapide du personnel >, dans l'usage hautement culturel de leurs loisirs (accrus) par les bénéficiaires d'une semaine de travail réduite.

L'octroi d'une plus grande responsabilité, affirmaient encore en 1954 les dirigeants de l'Union of Automobile Workers (U.A.W.-C.I.O.), compense, et bien au-delà, la réduction de l'effort physique et de la dextérité manuelle naguère exigés. Tout en mesurant l'immense importance du courant vers l'automa­ tisme pour l'avenir des sociétés industrielles et la libération du producteur, nous devons ici nous placer devant les réalités actuelles qui risquent d'être encore celles des prochaines décennies sur une bonne portion de la planète. D'après une évaluation autorisée faite aux États-Unis en 1952, les branches d'industrie mûres pour l'automation n'occupaient à cette date que 8 p.

cent du total de la population active.

Il s'agissait là d'une évaluation concernant leur maturité technique.

A partir de 1957, la persistance d'un chômage chronique d'une espèce nouvelle (atteignant une moyenne de 6 p.

cent de la population active pour la période 1957-1962) a démontré qu'il fallait aussi, dans les prévisions et l'action, tenir compte de la maturité économique.

Autrement dit, un taux de croissance impliquant une écono-. mie de plein emploi est indispensable pour que la société s'adapte aux conséquences des transformations techniques : chômage dans· certains secteurs, déplacements de la main d'œuvre d'une branche à une autre, productivité accrue des ouvriers maintenus en activité. II.

Mais l'économie de plein emploi n'est pas une panacée.

Les déplacements suscités par l'automation ne sont pas absorbés, tant s'en faut, par les sec­ teurs en expansion, tels que l'industrie électronique.

De considérables investissements en vue de l'automation, consacrés à des industries dont les marchés ne sont pas en expansion comme l'automobile et l'acier, y ont créé du chômage.

L'exemple des États-Unis, où la> est.... »

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