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Les données fondamentales de l'existence REMARQUES PRÉLIMINAIRES: APPROCHE DU STATUT DE L'ANTHROPOLOGIE. • Selon Kant, la question « Qu'est-ce que...

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« Les données fondamentales de l'existence REMARQUES PRÉLIMINAIRES: APPROCHE DU STATUT DE L'ANTHROPOLOGIE. • Selon Kant, la question « Qu'est-ce que l'homme? », qui donne à rAnthropologie sa raison d'être, est la question cen­ trale, fondamentale, de la philosophie (cf.

Logique, Ed.

Vrin p.

25-26).

Cependant, il convient de ne pas se méprendre sur la signification d'une telle question.

S'agit-il en effet de préten­ dre définir l'être humain de la même façon que l'on définit l'essence d'un phénomène quelconque? les données constitu­ tives de la « condition humaine», de l'existence humaine, sont-elles pensables comme de simples « propriétés >> dont il serait possible de faire le recensement exhaustif? l'idée, commune à de nombreux philosophes, que l'homme se définit ou se redéfinit à travers son action, s'accompagne de la re­ connaissance de la spécificité de la condition humaine, terme choisi pour ne pas préjuger, justement, du contenu d'une telle définition.

Si ontologiquement l'homme est libre, c'est-à-dire capable de se définir par une action qui ne relève pas seule­ ment du déterminisme naturel mais peut éventuellement s'op­ poser à lui (cf.

Kant, Sartre), l'idée même d'Anthropologie in­ tégrera nécessairement des questions de type philosophique. Que puis-je savoir? Que dois-je faire? Que m'est-il permis d'espérer? Questions qui ne dissocient pas une réflexion sur les fondements, les valeurs, et les fins de l'approche « explica­ tive».

C'est en ce sens que la question « qu'est-ce que l'homme? >> est irréductible à la science, et relève d'une pro­ blématisation philosophique des éléments de réflexion que peu­ vent apporter les « sciences humaines». • En précisant que trop souvent l'homme est défini à partir de critères historiquement et culturellement déterminés dont on méconnaît, par aveuglement idéologique, le caractère particu­ lier, Rousseau a indiqué et formulé un problème philosophique décisif dont la mise en place explicite et l'examen attentif conditionnent à bien des égards la validité théorique desdites «sciences humaines».

«Pour étudier l'homme, il faut appren­ dre à porter sa vue au loin ; il faut d'abord observer les diffé­ rences, pour découvrir les propriétés» (Rousseau.

Essai sur /'origine des langues, VIII).

Marx et Lévi-Strauss, chacun à sa manière, se sont efforcés de repérer les présupposés idéologi­ ques insoupçonnés de certaines «définitions» de l'homme : l'un, en montrant que des déterminations produites par l'his­ toire sociale (individualisme par exemple) sont à tort posées comme propriétés constitutives de la nature humaine-; l'autre en critiquant les abus de I'ethnocentrisme, qui érige certaines valeurs et certains points de vue en normes universelles.

Ne confondons pas «l'homme de l'homme» et «l'homme de la nature», dit Rousseau.

Certes, «l'homme de la.... »

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