Les élections législatives du 3 mai 1994 ont vu un net recul de la coalition gouvernementale sortante, composée des socialistes...
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Les élections législatives du 3 mai 1994 ont vu un net recul de la coalition
gouvernementale sortante, composée des socialistes du Parti du travail (PvdA) et
de membres de l'Appel des chrétiens-démocrates (CDA), qui est passée de 103 à 71
sièges (sur 150).
Ce gouvernement de "grande coalition", constitué après les
législatives de 1989, s'est maintenu le temps de toute une législature; mais le
contexte économique défavorable et la remise en cause progressive des acquis de
l'État-providence ont nui, d'abord aux socialistes, puis - surtout à partir de
1993 - aux chrétiens-démocrates eux-mêmes, qui ont finalement accusé le plus net
recul au scrutin de mai 1994.
Certes, ils ont retrouvé leur place de premier parti aux européennes de juin
1994 (30,8% des voix, contre 22,9% aux socialistes), mais du fait de l'absence
des listes "personnes âgées" qui avaient mordu sur leur électorat lors des
législatives.
Ces élections ont été marquées par un fort taux d'abstention.
Les élections municipales de mars 1994 avaient eu valeur d'avertissement,
puisque les deux grands partis avaient perdu un quart de leurs sièges, mais il
semblerait que ce soit le retrait annoncé du Premier ministre Ruud Lubbers (au
pouvoir à partir de 1982) qui ait accéléré le mouvement de désaffection; le chef
de file des chrétiens-démocrates avait battu en 1993 le record de longévité à la
tête du gouvernement néerlandais depuis la mise en place de la monarchie
constitutionnelle en 1848.
Les législatives passées, il avait annoncé sa
candidature à la succession en juin 1994 du Français Jacques Delors à la
présidence de la Commission européenne.
L'évolution de l'opinion a profité à la plupart des autres partis: libéraux
(VVD, Parti populaire pour la liberté et la démocratie), centre gauche (D 66),
petites formations de droite, nouveaux partis....
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