Les faux-semblants du vécu : L'ILLUSION.
Publié le 10/08/2014
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· Quelques références utiles.
— Représentation philosophique d'ensemble du probl�me de l'illusion et de son statut général.
4 Les puissances d'illusion dans le récit symbolique de Platon, «Allégorie de la caverne �, La République, livre VII.
4 Une condition déchue, génératrice d'illusions. Cf. Pascal, Pensées (édition Brunschvicg, p. 83 : « L'homme n'est qu'un sujet plein d'erreur, naturelle et ineffaçable sans la grâce. Rien ne lui montre la vérité. Tout l'abuse ; ces deux principes de vérité, la raison et les sens, outre qu'ils manquent chacun de sincérité, s'abusent réciproquement l'un l'autre �).
4 Le recensement des différentes illusions qui conduisent l'homme à l'erreur, d'apr�s Bacon (Novum organum, I) : illusions liées à la succession des théories qui se contredisent, au langage quotidien dépourvu de rigueur, aux préjugés issus d'une éducation et d'un milieu, à l'empirisme ou, au contraire, au goût de la spéculation abstraite, etc.
— L'approche génétique des différents types d'illusion.
4 L'illusion géocentrique comme illusion de perspective. Cf. Copernic, lettre-préface au De revolutionibus orbium ccelestium :
«... Le cours apparent des étoiles n'est qu'une illusion d'optique, produite par le mouvement réel de la Terre et par les oscillations de son axe.�
4 L'illusion finaliste comme produit de l'imagination humaine. Spinoza, Éthique, I (appendice).
4 L'illusion du libre arbitre comme ignorance des causes véritables de l'action. Spinoza, Lettre à Schuler (Éditions Garnier-Flammarion, tome IV, Lettres, lettre 58).
4 L'illusion du dogmatisme métaphysique. Kant, Critique de la raison pure (Dialectique transcendantale).
4 L'illusion idéologique selon Marx. A une explication de l'origine de l'inversion idéaliste (a), Marx associe une étude du mécanisme par lequel se constitue l'illusion d'autonomie de l'idéologie (b).
a) Cf. Introduction à la Critique de l'économie politique (Éditions Sociales, page 165).
« Pour la conscience — et la conscience philosophique est ainsi faite que pour elle la pensée qui conçoit constitue l'homme réel et, par suite, le monde n'apparaît comme réel qu'une fois conçu —, pour la conscience, donc, le mouvement des catégories apparaît comme l'acte de production réel (...) dont le résultat est le monde.�

«
- Les Droits affirment des possibilités -par rapport à l'éventualité de
contraintes ou d'obligations qui les empêcheraient de
se réaliser.
De telles
contraintes ne seraient-elles pas justifiées dans certains contextes culturels?
Qu'est-ce qui permet d'affirmer que la culture qui a produit la pensée des Droits
de l'homme
est« supérieure» et mérite que soient pris davantage en considération
des souhaits qu'elle universalise peut-être outrageusement?
- Ce qui pourrait faire des Droits de l'homme, soit une utopie, soit un
impérialisme, c'est ainsi une conception relativiste de la culture.
Si chaque élément
culturel est justifié, quel qu'il soit,
par son inscription dans un contexte culturel
qui tire sa légitimité de sa propre durée, on voit mal
ce qui autoriserait la culture
occidentale
à prétendre, par exemple, que l'excision doit être interdite, ou que sa
conception des Droits
de l'homme doit être universellement respectée.
III.
LA PRATIQUE ET LA FIN
-Dans la pratique et la réalité des politiques contemporaines, on constate que
nombreux sont
les pays et les régimes qui ne respectent pas les Droits de l'homme.
- Lorsqu'on critique cet irrespect,
ce n'est pas pour imposer une définition
occidentale de l'homme, mais pour que soient offertes
les conditions susceptibles
de laisser
se développer une humanité dont l'occident pourrait ne proposer qu'une
version parmi d'autres.
- Les Droits de l'homme définissent moins en effet une conception de l'humain
(de
ce qu'il doit être) que les conditions dans lesquelles des êtres ont des chances
d'affirmer leur humanité et de la réaliser.
- Dans cette optique,
e.t bien au-delà des considérations politiques, c'est d'un
point de vue moral que le respect des Droits de l'homme peut être exigé, dans la
mesure où il autorise une meilleure définition de l'humain.
Ainsi, quoique inscrite dans une culture, l'excision est condamnable, au nom
même des Droits
de l'homme, à partir du moment où elle ne respecte pas l'intégrité
de la personne humaine et dépend d'une décision que ne prend pas celle qui en
sera la victime.
CONCLUSION
Le problème que posent les Droits de l'homme est double:
• comment les faire respecter partout?
• comment ne pas les transformer en une simple variante de l'européocentrisme?
Ce double problème
ne peut être résolu que par un encouragement à la démocratie
universelle (accompagnée de la formation civique qu'elle suppose) et au respect,
également universel, de la personne humaine -c'est-à-dire sur l'horizon d'une
humanité capable d'assumer sa liberté.
98.
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