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« Les firmes multinationales 1.

Les connaissances indispensables e:::-�-, ---•�--- -- ,M�, � 1.1.

Définitions 1.1.1.

La firme multinationale : une réalité complexe La multinationalisation des entreprises est, avec le commerce international et la globalisation financière, une des dimensions fondamentales de la mondia­ lisation des économies. Pour l'ONU, la firme multinationale (FMN) est «une entreprise possédant au moins une unité de production à l'étranger».

Cette définition simple est, cependant, peu satisfaisante. D'une part, il existe une grande diversité de situations au sein des 40 000 FMN et de leurs 270 000 filiales, recensées en 1996 par l'ONU.

En effet, la taille des entreprises est très diverse et l'intensité de la multinationalisation plus ou moins forte.

L'activité des firmes peu internationalisées reste tournée vers le pays d'origine alors que des FMN implantées dans de nombreux pays peuvent considérer chaque marché extérieur comme un marché particulier ou mener des stratégies dites «globales» en traitant le marché mondial comme un tout.

Les dénominations multiples utilisées pour rendre compte de la mondialisation des systèmes productifs firme multinationale, firme pluri-nationale, firme multi-domestique, firme transnationale, firme globale sont révélatrices des difficultés à cerner les stratégies des firmes, du fait de leur complexité. D'autre part, la délimitation de la FMN est malaisée.

Les prises de participations croisées et indirectes, le développement des nouvelles formes d'investissement (NFI) comme les accords de licences, les redevances, les franchises, les «joint-ventures» rendent les contours des groupes de plus en plus flous. 1.1.2.

L'investissement direct à l'étranger : la forme privilégiée de la multinationalisation L'investissement direct à l'étranger (IDE) s'analyse comme un mouvement de capital entre deux pays, inscrit au compte «financier» de la balance des paiements.

Il doit être distingué de l'emprunt et de l'investissement de portefeuille dont l'objectif est d'effectuer un placement financier. Pour le FMI, un IDE est un investissement effectué par une entreprise dans un autre pays «dans le but d'acquérir un intérêt durable».

Le FMI fixe à 10 % le seuil de participation dans le capital d'une entreprise étrangère. Pour l'OCDE, il ne suffit pas de détenir une participation supérieure à 10 % du capital: il faut aussi disposer d'un pouvoir sur l'entreprise étrangère.

En combinant ces deux définitions, l'IDE peut se définir comme l'acquisition d'un intérêt durable dans une entreprise étrangère et l'exercice d'un pouvoir économique.

Mais, dans la pratique, la distinction entre investissement de portefeuille et IDE n'est pas toujours aisée à établir.

De plus, la mesure des IDE par l'intermédiaire des balances des paiements exclut les IDE financés par recours au marché financier du pays dans lequel l'entreprise investit. 1 Indicateurs 1.2.1.

Stock et flux d'IDE Le stock d'IDE mondial correspond à la somme des capitaux étrangers détenus par l'ensemble des pays à une date déterminée.

La structure du stock d'IDE selon les pays d'origine et les pays hôtes (ou les pays d'accueil) s'est modifiée depuis le début du xxe siècle.

En 1914, les entreprises britanniques possèdent près de 50 % du stock d'IDE mondial (18,5 % pour les entreprises américaines).

Le pourcentage détenu par les États-Unis augmente jusqu'en 1960 (52 % du stock mondial d'IDE) pour diminuer ensuite (24,3 % en 1992) au profit des firmes européennes (45% en 1992) et du Japon (13% en 1992).

En 1914, 63% du stock d'IDE se situe dans les pays en développement contre 19,8% en 1992. Le stock d'IDE est alimenté par des flux d'IDE.

Ici aussi, il faut distinguer les pays d'origine des pays destinataires.

Bien que toujours prépondérante, la part des pays développés dans les IDE «sortants» diminue (98 % des flux dans les années soixante-dix, 85 % en 1996) au profit des pays en développement.

De même, les flux d'IDE vers les pays développés baissent en valeur relative (70 % des flux dans les années soixante-dix, 61 % en 1996) essentiellement au profit des pays en développement (les pays d'Europe orientale reçoivent environ 3 % des flux d'IDE en 1996). Tableau 9 - Les dix premières entreprises mondiales en 1996 (hors sociétés de commerce, distribution, sociétés d'assurances) Rang Firmes Pays Secteurs d'activité Chiffre d'affaires (en millions de $) Effectifs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 29 General Motors FordMotor Royal Dutch Shell Exxon Toyota Motors General Electric États-Unis États-Unis Roy .-Uni/Pays-Bas États-Unis Japon États-Unis Japon États-Unis Japon États-Unis France Automobile Automobile Pétrole Pétrole Automobile Électrique/aéronaut. Services télécoms Informatique Électrique/électron. Services télécoms Pétrole 168 369 137 137 128174 l 19 434 108 702 79179 78 320 75947 75 669 74525 46418 647 000 346 990 JO! 000 79 000 150 736 239 000 230 300 268 648 330 152 130400 85 400 NTT IBM Hitachi AT&T Elf Aquitaine Source: Cla~~ment annuel de Fortune, 1.2.2.

Les FMN : puissance et concentration Pour mesurer le dègré d'internationalisation des FMN, il faut recourir à plusieurs critères comme le nombre de filiales et de pays d'implantation, la part des actifs étrangers par rapport aux actifs totaux, la part du chiffre d'affaires réalisé à l'étranger, le pourcentage d'employés à l'étranger par rapport à l'effectif total de la FMN.

Les statistiques disponibles se contentent généralement de classer les grands groupes internationaux par le chiffre d'affaires, le secteur d'activité, le nombre d'employés ou la rentabilité, mesurée par le résultat net comptable.

De ce classement se dégagent plusieurs caractéristiques. Le chiffre d'affaires des FMN est souvent supérieur au PNB des États.

En 1996, celui de General Motors, première entreprise industrielle du monde, est supérieur à celui du Danemark L'ensemble des FMN pourrait réaliser près de 50 % du PNB mondial. - Dans certains pays, les FMN contrôlent une large part de l'activité économique : 60 % du PNB du Canada, 50 % de celui du Brésil et de la Colombie. - La concentration des FMN est élevée.

Le chiffre d'affaires des 350 premières FMN représente 28 % du PNB mondial et ces firmes fournissent 25 % de l'emploi industriel dans les pays développés. - Les firmes américaines et japonaises arrivent en tête : sur les 100 plus grandes FMN classées par le chiffre d'affaires, on compte, en 1996, 32 américaines (42 en 1987), 21 japonaises (14 en 1987), 9 françaises (le même nombre qu'en 1987), 5 coréennes (2 en 1987).

Parmi les 50 premières FMN, les firmes japonaises et coréennes sont, en 1996, plus nombreuses que les firmes américaines. - Dans certains secteurs, comme la construction automobile, les industries extractives, l'industrie pétrolière, la chimie, l'agro-alimentaire, les FMN dominent les marchés mondiaux. 1.3.

Grandes tendances 1.3.1.

Les investissements directs à l'étranger : des tendances qui s'infléchissent Si le stock d'investissements internationaux représente déjà 9 % de la production mondiale en 1913, c'est après la Seconde Guerre mondiale et plus encore au cours des années quatre-vingt que ce stock s'accroît fortement (513 milliards de$ en 1980, 3 178 milliards de$ en 1996) parrallèlement à la croissance des IDE (SS milliards de$ en 1980, 347 milliards de$ en 1996).

Cet essor, étroitement lié à l'internationalisation croissante des firmes - les échanges intra-firmes représentent 40 % du commerce international s'accompagne d'une transformation structurelle des flux tant au niveau géographique qu'au niveau sectoriel. Au XIXe siècle, les IDE s'effectuent de l'Europe, principalement de la Grande-Bretagne, vers le reste du monde et se dirigent surtout vers le secteur primaire.

Dans les années soixante, les IDE sont essentiellement originaires des États-Unis (75 % des flux mondiaux) et les pays développés (surtout l'Europe) reçoivent 67 % des IDE.

Ils concernent désormais le secteur manufacturier. À partir des années quatre-vingt, cinq tendances se dégagent : - importance des flux d'investissements croisés puisque 70 % des flux européens se dirigent vers les États-Unis et l'Europe (60 % des IDE entrant dans les pays de l'Union européenne.... »

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