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Les frontières actuelles de l’ex-royaume du Burundi, colonisé à la fin du xixe siècle par l’Empire allemand puis par la...

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« Les frontières actuelles de l’ex-royaume du Burundi, colonisé à la fin du xixe siècle par l’Empire allemand puis par la Belgique en 1916, ne furent définitivement fixées qu’en 1919 par la seconde et le RoyaumeUni.

Au cours du mandat (conséquence de la Première Guerre mondiale), puis de la tutelle belge, une administration indirecte de la colonie prévalut, des chefs et notables locaux formés par le colonisateur encadraient les populations sous les ordres d’un administrateur belge. Avec l’indépendance (1962), les nouvelles autorités héritèrent des contraintes économiques que représentait le défi de la diversification des activités extra-agricoles dans un contexte de monoexportation caféière.

Comptant plus de cinq millions d’habitants lors du recensement de 1990, le Burundi figurait en 2000 au deuxième rang des pays africains en termes de densité de population (250 hab./km2).

Celle-ci, rurale à plus de 90 %, se concentre sur les hautes terres de la crête Congo-Nil où domine une agriculture extrêmement intensive dont les performances reposent essentiellement sur l’apport en travail faute de facteurs de production modernes accessibles.

Les efforts sans cesse accomplis par les producteurs pour couvrir leurs besoins alimentaires bénéficient d’un environnement relativement favorable sur le plan des infrastructures économiques et sociales.

Ils ont toutefois souvent été compromis ou anéantis par la répétition de troubles politiques majeurs. Les clivages ethniques entre population hutu (environ 85 % de la population) et tutsi (15 %), utilisés par la colonisation belge pour consolider son autorité, furent dès 1959 exacerbés par la présence de nombreux réfugiés rwandais tutsi.

Entre 1961, date des premières élections législatives, qui accordèrent le pouvoir au prince Louis Rwagasore (?-1962), fondateur de l’Uprona (Unité pour le progrès national), et 1976, date du coup d’État du colonel Jean-Baptiste Bagaza (1946-) et de l’instauration de la Seconde République, les luttes pour le contrôle du pouvoir furent incessantes : assassinats de L.

Rwagasore en 1962 et du Premier ministre hutu Pierre Ngendandumwe en 1965, proclamation de la République en 1966.

La violence politique atteignit un paroxysme en 1972 avec le génocide des Hutu (entre 100 000 et 300 000 victimes).

Dès lors, la suprématie tutsi s’ancra solidement à tous les niveaux de la société. La « décennie Bagaza » débuta par de nombreuses mesures d’apaisement politique, fit une priorité du développement économique comme de l’ouverture régionale et internationale, mais s’acheva, en 1987,.... »

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