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LES GRANDES LIGNES DU PLAN Le problème posé est le suivant : quelle est la part des confidences personnelles dans...

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« LES GRANDES LIGNES DU PLAN Le problème posé est le suivant : quelle est la part des confidences personnelles dans l'œuvre de Chateaubriand ? Quelle est la portée générale et humaine de ces confidences ? La citation vous indique donc les deux points que vous aurez successivement à traiter. Elle vous indique également en quoi consiste la portée générale de ces confidences.

Ce sont « celles d'un poète » : en d'autres termes, l'intérêt élargi qu'elles comportent vient des sentiments qu'elles expriment.

Ce sont « celles d'un artiste » : cet intérêt élargi vient aussi des tableaux auxquels elle donne lieu.

Voilà les deux sous-parties du second point. Enfin, la citation vous suggère les sous-parties du premier point.

Ces sentiments, ces tableaux s'inspirent d'une expérience vécue.

Il est donc naturel de rechercher symétriquement, dans les confidences de Chateaubriand, ce qui a trait aux lieux où s'est passée son existence, et ce qui se rapporte à ses propres états d'âme. LECTURES — Sur les événements et les cadres de la vie de Chateaubriand, consulter votre manuel d'Histoire littéraire.

— Pour ses états d'âme, lire René.

— Pour apprécier l'artiste, lire le Prologue d'Atala, et Le Génie du christianisme, Ire partie, livre V.

— Outre ces textes, on aura intérêt à lire attentivement dans Itinéraire de Paris à Jérusalem le tableau d'Athènes au soleil levant. Introduction Un critique qui était aussi, un homme d'esprit disait: « Tous les ouvrages de M.

de Chateaubriand sont des mémoires d'avant la tombe.

» Il faut reconnaître en effet que peu d'écrivains ont mis autant d'eux-mêmes dans leurs écrits et l'on retrouve dans ses oeuvres, en même temps que l'évocation des lieux qu'il a connus et des vicissitudes de sa propre existence, des confidences sur sa vie morale.

Mais ces confidences sont émouvantes par les échos profonds qu'elles éveillent dans notre sensibilité et la peinture de ces cadres s'ordonne en visions pittoresques.

Ces confessions sont celles d'un poète et d'un artiste. I.

Les confidences A.

— LES CADRES.

Ce voyageur nous emmène à sa suite dans tous les lieux où il a promené sa mélancolie.

Dans VEssai sur les révolutions comme dans Le Génie du christianisme il se plaît à nous décrire le spectacle de ces nuits qu'il a contemplées au cours de son voyage en Amérique.

Dans Atala, il donne également comme toile de fond aux aventures de ses héros les forêts et les fleuves du Nouveau Monde.

Sans doute a-ton pu prétendre qu'il n'a jamais descendu le Mississipi, dont il donne la description dans les premières pages de ce roman.

II n'empêche que pour l'essentiel ces tableaux sont empruntés à des souvenirs vécus.

Dans Les Martyrs comme dans l'Itinéraire de Paris à Jérusalem figurent des esquisses de paysages qu'il a pris sur le vif, et le tableau d'Athènes au soleil levant se retrouve identique en ses grandes lignes dans l'un et Fautre ouvrage.

Mais plus encore, peut-être, il se plaît à évoquer le cadre où s'est passée son inquiète adolescence.

L'épisode de Velléda a la Bretagne pour théâtre, et Le Génie du christianisme offre du printemps en Bretagne une description qui est dans toutes les mémoires.

Chateaubriand lui-même déclare qu'il s'est attaché à voir les contrées où il avait dessein de promener ses héros.

Voilà pourquoi il en présente de son propre aveu «des portraits ressemblants et non des descriptions vagues et ambitieuses». B.

— LES ÉVÉNEMENTS.

Les événements qu'il situe dans ces cadres sont souvent empruntés aux vicissitudes de sa propre existence.

Cela se conçoit sans doute de ses récits de voyages, et l'Itinéraire de Paris à Jérusalem est, pour l'essentiel, la transcription fidèle de son carnet de route : René retrace des épisodes de sa vie d'adolescence et de jeunesse.

Tout au plus a-t-il, à l'occasion, interverti l'ordre des événements, Gomme l'écrivain, le héros du récit a tour à tour connu la vie mondaine et la vie solitaire, mais tandis que Chateaubriand a quitté la solitude pour le monde, René a fait l'expérience du monde avant de chercher dans la solitude le réconfort de son âme meurtrie.

Le Génie du christianisme retrace l'histoire de sa conversion.

Quant aux Mémoires d'outre-tombe, ils offrent une relation directe de son existence, généralement conforme à la vérité en dépit de quelques omissions préméditées et de quelques.... »

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