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Les indications scéniques de l'auteur sont-elles à respecter ou le metteur en scène est malgré tout libre de modifier celles-ci...

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« Les indications scéniques de l'auteur sont-elles à respecter ou le metteur en scène est malgré tout libre de modifier celles-ci ? Part du texte > de l’auteur ; part de l’interprétation > du metteur en scène. I- Théâtre : un texte écrit par un auteur A- Un texte littéraire • Beauté du texte : métaphores, allitérations, assonances => véritable travail de poésie. Qualité du texte.

Cf.

les alexandrins des tragédies… « Le temps n'est plus, Phénice, où je pouvais trembler./Titus m'aime, il peut tout, il n'a plus qu'à parler ». ex : Bérénice : acte IV, scène 5.

Lors du spectacle, peut-on prendre la mesure de la violence des sentiments de Bérénice (Champ lexical de l’amour, de la colère, de la souffrance et du désespoir), des gradation, du tragique.

Titus tente de se défendre des accusations de Bérénice mais les émotions submergent la dimension argumentative de l’affrontement => beauté du texte à lire et à relire. C- Un texte pour être joué Molière : « Le théâtre n'est fait que pour être vu ».

Le texte théâtral, comme tout texte peut être lu mais sa spécificité le destine à être représenté. • Auteur écrit mais tout sera représenté => et interprété.

Cf.

les didascalies = les mouvements des comédiens, les intonations, le décor… Le texte dans les didascalies indique la mise en scène. • Le texte de théâtre est écrit pour être joué – excepté le « théâtre dans un fauteuil » de Musset => véritable spectacle. • Salle de théâtre => endroit fermé, moment à part, le temps de la représentation.

Salle dans le noire : personnes regroupées le temps du spectacle.

Moments ritualisés : les coups de bâton, les entractes… • La concrétisation : le texte n'est pas suffisant pour représenter une pièce : il manque le décor et les objets ; éclairages, musiques, décors, maquillage ; costumes...

tout est « artificiel » et entre dans des règles (alexandrins…).

Costumes… • Auteur écrit mais tout sera représenté.

Même si, comme Hugo, ne veut pas être assujetti aux règles classiques, il doit tenir compte de nombreux problèmes : unité de lieu au moins entre les actes / de temps / d’action. II- La représentation théâtrale Le texte théâtral, comme tout texte peut être lu mais il est destiné à être représenté. A- Le costume et décors au service de l’interprétation • Salle de théâtre => endroit fermé, moment à part, le temps de la représentation.

Salle dans le noire : personnes regroupées le temps du spectacle.

Moments ritualisés : les coups de bâton, les entractes… • Le costume et le décor ne sont pas anodins.

Leur choix n'est donc pas innocent =>peut renforcer le comique (ou le tragique.

Cf.

les hurlements que poussent certaines actrices de tragédie). • La diction peut favoriser le comique.

Le metteur en scène peut faire en sorte que chaque personnage ait sa façon de parler (tics de langages, accents…) et insiste sur les exagérations, répétitions de mots. R : au théâtre Fontaine, nous avons assisté à plusieurs représentations de pièces de Molière.

Un acteur (que l’on a retrouvé plusieurs fois) a rendu très comiques les « latineries » de Diafoirus jeune dans Le Malade imaginaire ou les discours en patois de Pierrot dans Dom Juan. • Le costume => permet au metteur en scène d’insister sur un aspect du personnage, de souligner ce qui lui parait important, essentiel dans la pièce.

Ex : représentation de Georges Dandin.

Tous les personnages sont habillés en vêtements du début du XXe siècle vs Georges Dandin qui est habillé comme au XVIIe siècle => sorte de bouffon => insiste sur le ridicule du personnage. B- L’incarnation des personnages • Donnée capitale dans une pièce : le jeu de l’acteur.

Il est jugé par le public (applaudissements, huées, silence glacial…).

C’est le metteur en scène qui dirige le jeu de l’acteur mais il y a aussi le charisme de ce dernier. • Responsabilité : endosse le personnage.

Ne doit donc pas décevoir les spectateurs qui auraient pu s’être fait une représentation du personnage. Cf.

Le talent de l’acteur qui criera « Mes gages, mes gages ! » à la fin de Dom Juan. • Une pièce de théâtre est surtout une accumulation d’artifices : le spectateur doit faire comme s’il croyait ce qu’il voyait, décors, unité de lieu/temps/actions, apartés, vers… Le bon acteur sera celui qui fait oublier toute l’artificialité du monde du théâtre. III- Les avantages et les limites de la mise en scène Le texte théâtral a cette capacité d’être représenté et donc, à chaque représentation de n’être jamais le même.... »

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