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Les neuf principes. de la dissertation La dissertation de sciences économiques est un exercice de démonstration qui s'appuie sur un...

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« Les neuf principes.

de la dissertation La dissertation de sciences économiques est un exercice de démonstration qui s'appuie sur un ensem.ble de principes.

Les jurys de concours de catégorie A exigent de chaque candidat un écrit_oµ s'articulent, selon une logique parfaite, plusieurs ensembles de concepts, d'idées, de faits,-cl'événements, de tendances, tous en rapport avec le sujet proposé.

Avertis de ces exi­ gençes minimales, la candidature devient raisonnable uniquement pour ceux qui se présen­ tent.avec les deux bagages indispensables: la maîtrise de la somme de connaissances retenues au programme et le maniement d'une méthode de travail rigoureuse.

S'il est plus facile pour tout candidat de se rendre compte du degré d'assimilation du programme, il n'est pas cer­ tain que le mot « méthode » soit compris de la même façon par tous les candidats qui se présentent à des concours pour des postes de plus en plus difficiles d'accès.

La méthode se distingue des « recettes de cuisine » dont sont friands les candidats pressés de croire qu'ils maîtrisent déjà les techniques rédactionnelles, puisqu'ils ont le Bac, le Deug, la licence, etc. Ce que nous appelons méthode de travail n'est ni plus ni moins qu'un état d'esprit propre à l'économiste, qui conditionne son acte de réflexion, le mode d'organisation de ses argu­ meO:ts et l'expression de sa pensée.

Évidemment, cet état d'esprit s'appuie sur des techniques forgées depuis des générations d'écrivains et de penseurs, mais ne se réduit pas à ces procé­ dés.

La formulation de tout discours économique appelle un effort permanent de synchroni­ sation de trois triptyques, construits avec trois principes fondamentaux (objectivité, rigueur et rationalité), trois principes d'organisation (ordre, progression et cohérence) et trois prin­ cipes d'expression (concision, précision et ciarté). Les trois principes fondamentaux Tout discours économique s'appuie sur un plari détaillé servant au cheminement de la pen­ sée, sans que cela fasse oublier la raison essentielle de l'exercice rédactionnel.

Écrire un discours économique, c'est vouloir convaincre par une démonstration.

Or, celle-ci n'aura de crédibilité pour ceux qui la suivent, et a fortiori les membres d'un jury, qu'à condition que le so.uci d'objectivité l'emporte sur les considérations idéologiques.

Mais qu'est-ce donc l'ob­ jectivité dans une copie de concours, pour une discipline qui a toujours servi de champ de bataille aux idéologies politiques les plus antagonistes ? Ce que nous appelons modestement l'objectivité se résume en un effort sur soi afin d'évi­ ter le jugement personnel, le recours aux a priori, l'emploi de préjugés ayant cours dans le milieu social ou familial du candidat.

Tenter un effort sur soi est une volonté de s'abstraire à son milieu social le temps d'une épreuve, de n'avoir aucune aversion devant les contra­ dictions qu'il faudra dépasser et enfin se méfier constamment des évidences et de ce qu'on appelle « le bon sens » qui, malheureusement, a induit souvent tout un peuple en erreur.

En réalité, pour ces concours administratifs, on ne demande pas un grand effort personnel aux .candidats puisque, dans notre discipline, toute démon_stration s'organise avec des doctrines, des modèles, des théories, des lois, des effets, des mécanismes, des faits, des événements historiques, que les candidats ont eu le temps d'étudier avant de se présenter au centre d'examen.

Le candidat n'apportera rien de nouveau ni de personnel hormis la manière d'articuler tous les matériaux indispensables à la démonstration qu'exige le sujet proposé.

Ce qui suppose une certaine capacité de choisir les exemples pour illustrer la démonstration. Cependant la bonne volonté ne suffit pas pour atteindre l'objectivité dans un discours économique.

Au contraire, elle sera vaine sans une rigueur dans le choix des concepts formulés, des arguments échafaudés, des faits retenus, des idées et des théories liées au sujet. La rigueur n'est pas une raideur d'esprit, mais plutôt un souci permanent de recourir aux bons matériaux pour démontrer.

En effet, ne peuvent employer ces ingrédients du discours que ceux qui connaissent leur essence, l'art de les manier, les usages possibles.

Rien ne doit s'écrire sans une vérification préalable des hypothèses qui valident la démonstration.

La rigueur signifie aussi le recours opportun à un matériau - citation, chiffre, calcul - qui donne plus de consistance à la démonstration.

Nous conseillons aux candidats aux concours administratifs de connaître toutes les nuances de tous les termes, notions et concepts indispensables pour comprendre une doctrine, une théorie, un fait, un mécanisme, une loi, un effet, une tendance, un mode de calcul, etc.

Ainsi s'acquièrent progressivement les moyens de se familiariser avec la rigueur en matière de démonstration.

Mais puisque la rigueur est au service de l'objectivité, celle-ci se suffirait-elle de la rigueur ou lui faudrait-il une autre ressource pour s'imposer? En effet, le maximum de rigueur sera atteint dans une copie rédigée par un candidat qui respecte le principe de rationalité.

Celui-ci facilite le travail de comparaison des moyens utiles à la démonstration.

Le degré de rationalité d'une copie se mesure par le choix des moyens de la démonstration.

Car ce sont les effets recherchés auprès de l'examinateur en particulier et du lecteur en général qui imposent les moyens à utiliser.

Par exemple, l'insertion dans un paragraphe, d'une citation, d'un chiffre, d'un calcul, dépend essentiellement de l'effet qu'on souhaite produire chez le lecteur pour le convaincre. Les trois principes d'organisation La démonstration scientifique est supposée objective, rigoureuse et rationnelle.

Ces trois attributs s'appuient nécessairement sur trois principes d'organisation de la démonstration.

L'auteur d'un texte économique suit un ordre précis (plan) et respecte les principes de progression et de cohérence interne du discours. Le succès recherché auprès de l'examinateur dépend de l'ordre de présentation des éléments de la démonstration, un mauvais choix de combinaison de plans (plan détaillé) limite énormément le résultat escompté auprès du lecteur en général d'une copie et de l'examinateur en particulier.

Chaque réponse à un sujet se construit comme un itinéraire choisi, c'està-dire des étapes avec des durées plus ou moins longues, des passages obligés, des haltes, des relances, des accélérations et un point de chute obligatoire.

Choisir le mauvais itinéraire c'est prendre le risque de passer loin ou à côté de certaines vérités du sujet. L'image du plan de rédaction sous forme d'itinéraire choisi met en évidence la nécessité de respecter la progression du discours.

En effet, les exigences des concours administratifs, à savoir le temps imparti à l'épreuve d'économie politique, un temps assez limité, ne laissent pas réellement aux candidats le loisir de se lancer dans des digressions, des boucles, des improvisations qui conduisent leur rédacteur à travailler, sans se rendre compte, à la 76 Initiation à la méthode à travers les annales et des su;ets inédits , 1 1 l r périphérie du sujet au lieu d'approfondir la réponse à apporter aux problématiques - la centrale et les sous-jacentes.

Cet avertissement signifie que la réussite aux concours administratifs dépend essentiellement du temps réservé par le candidat à échafauder un argumentaire (plan détaillé).

Or, cette tâche d'élaboration du plan détaillé exige impérativement le respect d'un rythme de progression de la démonstration adéquat au type de sujet à traiter.

Il n'y a qu'une seule manière de se rendre compte que ce principe de.... »

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