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LES PARTIS ET LES GOUVERNEMENTS EN GRANDE-BRETAGNE (1919-1939) Introduction : La vie politique britannique était réglée au XIXe siècle par...

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« LES PARTIS ET LES GOUVERNEMENTS EN GRANDE-BRETAGNE (1919-1939) Introduction : La vie politique britannique était réglée au XIXe siècle par le bipartisme qui oppose le parti conservateur (autre­ fois tory) au parti libéral (autrefois whig) et assure une stabilité gou­ vernementale presque parfaite entre deux élections législatives, l'un des deux partis ayant nécessairement la majorité absolue aux Communes.

Entre 1919 et 1939, le déclin du parti libéral et l'ascension du parti travailliste (Labour party) modifient radicalement les données du jeu parlementaire. 1.

Les partis. Faiblement réceptifs aux influences extérieures (communisme, fascisme), ils restent fortement attachés à la démocratie libérale. A.

Le parti conservateur. Successivement parti des Stuarts, de la prérogative royale, du pro­ tectionnisme, il est maintenant le parti de l'establishment, c'est-à-dire de la très haute société, de l'Église anglicane des grands intérêts économiques et financiers, le défenseur des valeurs traditionnelles, le gardien vigilant de la grandeur britannique.

li se maintient à la première place au Parlement, sauf en 1929 : paradoxe dans un pays de suffrage universel à prédominance ouvrière. Il Il doit ses succès 1) A la fortune de ses candidats et à la puissance des journaux qui le soutiennent (Times, Daily Mail); 2) A son unité, qui n'a été mise en cause, très légèrement, qu'en 1936 avec l'ébauche autour de Churchill d'un groupement antifasciste au sein du parti; 3) Aux voix des électeurs les plus sensibles au prestige des illustra­ tions du passé (vote de déférence des femmes, des vieillards); 4) A la vigueur de ses positions anti-communistes; 5) A la souplesse et à l'efficacité de sa politique : fermeté contre l'agitation, facilité dans la dispense d'avantages sociaux, défense de l'initiative privée mais soutien des opérations de concentration. B.

Le parti libéral. Autrefois parti des Hanovre, de la prérogative parlementaire, du libre-échange, il est toujours le parti de la middle class et du pro­ testantisme dissident.

Il avait retrouvé une nouvelle vigueur à partir de 1906 en adoptant les thèses du radicalisme : suffrage universel, fiscalité progressive correctrice des inégalités de revenus, assu­ rances sociales. Son déclin (271 sièges aux Communes en 1910, 161 en 1918, 20 en 1935) est dû 1) A ses divisions : de 1916 à 1924, il s'est scindé en un parti national libéral (Lloyd George), plutôt radical, et un parti indé­ pendant libéral (Asquith), plus conservateur; en 1931, le parti libéral national (John Simon) collabore ·avec les conservateurs au gouver­ nement, le parti indépendant libéral (Lloyd George) se tient dans l'opposition; 2) Aux contradictions de ses alliances : avec les tra­ vaillistes de 1906 à 1914, avec les conservateurs de 1917 à 1922; 3) A l'absence de programme positif, depuis le vote des grandes lois des années 1906-1911, qui le ramène au rôle d'avocat d'un individua-· lisme intransigeant mal adapté aux circonstances; 4) Au fait, enfin, que les victoires électorales d'avant-guerre étaient dues pour une part à des voix travaillistes reportées sur le candidat libéral dans les circonscriptions où le Labour ne présentait aucun candidat; après la guerre, les élections triangulaires se généralisent au profit du candidat conservateur. C.

Le parti travailliste. Fondé en 1906, il est original par sa structure : les 9/10 ° de ses effec­ tifs (2,5 millions de membres en 1918) proviennent de l'adhésion des syndicats, qui le financent au moyen d'un prélèvement, la political levy, sur les cotisations de leurs adhérents; le 1/10 ° restant provient de l'adhésion de quelques sociétés de pensée socialiste et d'envi­ ron 300 000 adhérents individuels.

Le parti a cherché à se dégager de l'emprise des trade-unions en se donnant des organismes propres, Congrès annuel, Comité national exécutif, et en rassemblant ses parlementaires en un Parliamentary Labour Party, qui entend assumer des responsabilités envers un électorat non entièrement composé d'ouvriers syndiqués. ■ Bien qu'il appartienne à.... »

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