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Les Pays-Bas doutent d’eux-mêmes et de leur capacité à sortir d’une conjoncture économique et sociale difficile. Longtemps cité en exemple...

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« Les Pays-Bas doutent d’eux-mêmes et de leur capacité à sortir d’une conjoncture économique et sociale difficile.

Longtemps cité en exemple – le fameux «modèle des polders» –, le pays est pris dans une spirale difficile dont il a du mal à s’extraire.

L’alliance de la compagnie aérienne KLM avec Air France a été vécue comme une absorption par la compagnie française.

Surtout, elle a traduit l’essoufflement voire l’enrayage de l’économie et des finances hollandaises, dont l’annonce par Philips, en septembre 2003, de la fermeture de 50 de ses 150 usines dans le monde était un autre révélateur. Cette situation se traduit par une posture paradoxale sinon schizophrénique envers l’Union européenne (UE).

Depuis la signature du traité de Maastricht (1992), et encore lors du lancement de la Zone euro (1er janvier 1999), les Pays-Bas se sont présentés comme le chantre du respect scrupuleux des critères de convergence et du Pacte de stabilité et de croissance.

En mars 2004, ils ont d’ailleurs soutenu l’action de la Commission européenne, qui attaquait devant la Cour de justice des communautés européennes la décision du Conseil des ministres européens de suspendre la procédure de sanction engagée à l'égard de la France et de l’Allemagne (qui ne respectaient pas ces critères).

Moins d’un mois plus tard, pourtant, ces mêmes Pays-Bas étaient eux-mêmes épinglés par la Commission pour franchissement de la «fatidique» frontière du déficit public autorisé (3 % du PIB).

Dans la foulée de l’annonce de ce dépassement (3,2 % en 2004), le ministre des Finances Gerrit Zalm prônait l’adoption de mesures complémentaires d’économie, égratignant le modèle social «généreux» des Pays-Bas, en particulier dans le domaine des allocations de chômage et des indemnités de handicap. Les Pays-Bas ont accédé à la présidence de l’UE le 1er juillet 2004 et se sont fixé pour priorité la relance de la «stratégie de Lisbonne» visant à mettre en place «l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde».

La présidence hollandaise devra aussi traiter du cadre budgétaire à l’horizon 2007 inspirant déjà deux points de vue très différents : celui de la Commission européenne, ambitionnant de fixer un budget représentant 1,15 % du PIB européen, et celui du groupe des Six (Allemagne, France, Suède, Autriche, Royaume-Uni et...

Pays-Bas) – les principaux contributeurs au budget de l’Union –, qui voudrait le plafonner à 1 %. Au plan intérieur,.... »

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