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Les Phases de la vie

Publié le 17/09/2013

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Les phases biologiques de la vie

sont communes à toute l'humanité.

En revanche, diffère largement

la manière dont les sociétés

les conçoivent, y réagissent

et dont elles déterminent

le passage de l'une à l'autre.

E

n évoluant de l'enfance à la puberté, puis à l'âge adulte, les êtres humains se dévelop¬pent en conformité avec les règles de la société dans laquelle ils vivent.

Dans certaines communautés, on attend des enfants qu'ils prennent des responsabilités pré cises. Dans d'autres, on leur accorde uniquement la liberté de jouer et de découvrir l'univers qui les entoure. Dans certaines sociétés en revanche, une cérémonie d'initiation - qui s'accompagne par¬fois d'une épreuve ou d'un rite douloureux, mais est le plus souvent l'occasion d'une fête - marque le passage de l'enfance à la puberté.

Le mariage constitue communément l'étape suivante, même si les formes prises par la céré¬monie peuvent varier à l'infini. Les partenaires se choisissent librement, ou bien leur union est arrangée voire imposée par d'autres personnes, notamment par leurs parents.

De même, l'attitude adoptée envers les per¬sonnes âgées diffère selon les sociétés: dans cer¬taines, elles sont respectées pour leur sagesse alors que dans d'autres, elles sont considérées plutôt comme une charge parce qu'elles sont improduc¬tives. Même à sa mort, un individu est traité selon les règles propres à la communauté à laquelle il appartient. Les modalités d'enterrement ou d'inci¬nération dépendent essentiellement des pratiques religieuses de la société en question ainsi que des croyances personnelles du défunt.

« 142 Les Phases de la vie e Professeur -00 et étudiants dans une classe de mathématiques d'un collège américain.

Dans les sociétés modernes et industrialisées, l'éducation se poursuit au-delà de la puberté.

Cela permet aux jeunes d'acquérir des compétences suffisantes pour affronter une société de haute technicité et subvenir à leurs besoins.

Le mariage est par conséquent souvent repoussé de quelques années après la puberté.

chez les Ngoni d'Afrique de l'Est, les enfants font l'apprentissage de la politesse, de la modestie et du respect dû à leurs parents et à leurs aïeux.

Parallèlement, les enfants s'instruisent de cette manière en combinant imitation de leurs aînés, expériences et jeux.

La découverte de la sexualité progresse et est toujours traitée différem- ment selon les sociétés.

En Inde, les Baiga l'en- couragent, tandis que pour la tribu des Hopi, au sud-est des Etats-Unis, elle est un objet de honte.

Tôt ou tard, les préadolescents doivent se soumettre à une discipline et respecter les règles spécifiques à leur communauté.

Dans certains cas, cet apprentissage se fait au moyen de châti- ments corporels, dans d'autres on préfère les punir d'une manière plus affective.

La première solution est appliquée lorsque l'enfant est d'un intérêt économique immédiat, c'est-à-dire lors- qu'il ors qu'il peut travailler très jeune.

En Occident, les enfants sont dépendants de leurs parents beau- coup plus longtemps.

C'est donc la deuxième solution qui est généralement adoptée.

La puberté Lors de cette nouvelle phase, les enfants décou- vrent qu'ils doivent se plier aux nombreuses règles imposées par la société.

C'est une ((initiation » s ) de se renforcer avec les années.

L'attitude adop- tée par telle ou telle société vis-à-vis de l'allaite- ment, notamment, est révélatrice et joue un rôle déterminant dans l'attachement de l'enfant à sa mère.

Ainsi, tandis que les femmes Arapesh de Nouvelle-Guinée nourrissent leurs enfants dès qu'ils ont faim, les Alorese d'Indonésie semblent n'y attacher aucune importance.

Les enfants ne sont pas allaités par leur mère, qui retourne tra- vailler deux semaines après l'accouchement, mais par n'importe quelle femme du village.

La durée de l'allaitement diffère également.

En Occident, on commence à sevrer progressive- ment les enfants dès l'âge de quatre ou cinq mois, ce qui n'est pas le cas dans toutes les socié- tés.

En Afrique du Sud, par exemple, un enfant bantou n'est pas sevré avant l'âge de deux ou trois ans.

Parfois, on encourage même le sevrage en utilisant des artifices.

Ainsi, chez les Ngoni du Kenya, on recouvre le sein de la mère d'une pâte au piment.

Une fois que l'enfant l'a senti, on lui fait comprendre qu'il ne doit plus y toucher.

Les enfants apprennent à contrôler leurs fonc- tions intestinales et urinaires pendant la petite enfance.

Une fois encore, l'âge auquel ils y par- viennent diffère sensiblement d'une société à l'autre.

Chez les Tonola de Madagascar, ce contrô- le se produit dès l'âge de six mois, alors que dans de nombreuses autres sociétés il faut normale- ment attendre entre quinze et dix-huit mois.

Durant cette période, la société commence à exercer des pressions sur l'enfant dans deux autres domaines.

En ce qui concerne la sexualité tout d'abord, ce premier conditionnement se limite à la nécessité de recouvrir les parties géni- Bar-mitsva devant le mur des Lamentations, à Jérusalem.

Cette cér ém onie symbolise l'accession à la majorité religieuse dans les sociétés d'obédience juive.

tales par un vêtement.

L'enfant doit d'autre part apprendre à respecter certaines limites.

Il n'est plus autorisé à agir à sa guise, ni à se laisser aller à toutes les émotions qu'il ressent telle la colère par exemple.

Ces deux contraintes ne vont cesser de s'amplifier au cours de la phase suivante.

La prépuberté L'enfant entre alors dans la période qui précède la puberté.

C'est à ce moment qu'il reçoit une éducation visant à lui inculquer un certain savoir- faire, ainsi, qu'assez souvent, les règles générales de comportement en vigueur dans la société où il vit.

Selon la nature de cette dernière, l'accent est mis sur des compétences pratiques, comme la chasse, tandis que, dans d'autres, on n'attache d'importance qu'à son développement intellec- tuel et à son insertion sociale.

Durant cette période, l'éducation commence: dans les sociétés instruites, l'école est rendue obligatoire.

Dans les autres, on accorde un plus grand intérêt aux aptitudes pratiques qui ont une utilité immédiate et contribuent à la subsistance de la communauté.

On enseigne également aux enfants les règles du comportement social.

Ainsi, indispensable car toutes les sociétés n'attendent pas la même chose des enfants qui atteignent la puberté.

Ces derniers doivent accepter de quitter l'enfance, et même être prêts à endurer certains rites éprouvants.

La puberté est une étape importante car les adolescents ont désormais la possibilité de se reproduire, ce qui modifie fondamentalement leur statut dans la société.

Ce processus est parti- culièrement flagrant chez les jeunes filles, qui voient apparaître leurs premières menstruations.

En Occident, cette transformation physiologique n'est guère célébrée.

Dans d'autres régions du globe, en revanche, la puberté féminine donne lieu à des cérémonies d'initiation préfigurant le moment où les jeunes filles accéderont à l'âge adulte.

Chez les Nayar de l'Inde du Sud, l'initia- tion implique la participation à un mariage ((fac- tice ».

De multiples cérémonies auxquelles partici- pent les jeunes filles présagent leur futur mariage ou leur rôle familial.

Chez les Bemba de Zambie, les jeunes filles subissent une cérémonie appelée chisungu, qui peut durer un mois, parfois davanta- ge.

Accompagnée de chants et de danses, celle-ci met en scène les diverses situations auxquelles seront confrontées les femmes au cours de leur 458. »

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