Les Philippines ont connu un net regain de violence à partir de novembre 1999, en particulier le sud de l'archipel...
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Les Philippines ont connu un net regain de violence à partir de novembre 1999,
en particulier le sud de l'archipel sous l'impulsion de la rébellion islamiste.
La Bourse et le peso en ont été ébranlés.
De nouveaux groupes armés radicaux ont
occupé le devant de la scène.
Le 2 mars 2000, l'Armée du prolétariat
révolutionnaire - Brigade Alex Boncayo (RPA-ABB) s'est attaquée aux bâtiments du
département à l'Énergie.
Le 23 avril, bien qu'assaillis sur l'une de ses places
fortes, l'île de Basilan, un groupe, Abu Sayyaf ("porteurs de sabre"), a enlevé
dix touristes étrangers sur l'île de Sipadan (Fédération de Malaisie) avant de
les conduire sur l'île de Jolo.
Les insurgés de l'île de Mindanão faisaient
valoir que les gains économiques qui devaient venir dans le sillage de l'accord
de paix de 1996 tardaient à se faire sentir, mettant en difficulté l'ancien
rebelle du Front moro de libération nationale (MNLF), Nur Misuari, devenu
gouverneur.
Les violences accrues étaient aussi la conséquence des actions des
Vigilants chrétiens, tels ceux du KKK (Kusog Kristiano Kamindanawan).
Dans le
même temps, le Front islamique moro de libération (MILF) de Muhamad Murad a
poursuivi ses pourparlers de paix, tout comme le Front national démocratique
(NDF) et J.
M.
Sison, qui les avaient suspendues en mai 1999, après que le
gouvernement eut signé un nouvel accord de coopération de défense avec les
États-Unis (Visiting Force Agreement), prévoyant des exercices militaires
communs.
Ces crises ont révélé l'ampleur du discrédit du président Joseph Estrada.
Les
premiers résultats du grand programme social de lutte contre la pauvreté se font
attendre et la corruption au plus haut niveau de l'État devient criante.
Les
mouvements de citoyens se sont mis à réclamer sa démission, dénonçant sa
gestion, marquée par de nombreux scandales, et son alcoolisme.
La chute de popularité du dirigeant suprême apparaissait telle que les rumeurs
de coup d'État faisaient désormais la une de la presse.
Pour faire taire les accusations de favoritisme et de faiblesse, resserrer la
cohésion gouvernementale et relancer son action, le président a procédé en
janvier 2000 à un remaniement ministériel important et a limogé ses principaux
conseillers, consultants et assistants.
Pour finir de changer le paysage
politique et après moult manœuvres, le Sénat s'est donné, le 12 avril, un
nouveau président, Franck Drilon, après la mort de Marcelo Fernan, en juillet
1999.
Ces initiatives, tout comme la création d'un Conseil de coordination économique
(EEC), ont été bien accueillies par....
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