Les problèmes liés à la défense de l'État de droit - lutte contre les narco-terroristes et négociations avec les guérillas...
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Les problèmes liés à la défense de l'État de droit - lutte contre les narco-terroristes et négociations avec
les guérillas - ont encore tenu le devant de la scène au cours de l'année 1990-1991.
En effet, sur le plan
économique, la croissance a été légèrement supérieure à 3% en 1990, l'inflation a à peine dépassé 30%
et le paiement des échéances d'une dette extérieure s'élevant à près de 18 milliards de dollars n'a guère
posé de problèmes.
Cependant, la production de pétrole qui avait connu une croissance de 11% durant le
premier semestre de 1990 a sévèrement été touchée un an plus tard par les attentats de la guérilla de
l'Armée de libération nationale (ELN).
Enfin, d'amples secteurs de la population ont dû payer le coût
social de la politique libérale mise en oeuvre par le nouveau président, Cesar Gaviria.
En ce qui concerne la lutte contre le narco-terrorisme, le chef de l'État a inauguré une nouvelle stratégie
en annonçant, le 5 septembre 1990, que les trafiquants de drogue passibles d'extradition qui se
rendraient aux autorités seraient jugés en Colombie et non extradés aux États-Unis.
Mais pour cela, ils
devaient au moins confesser un délit (décret 2372).
Ceux qui collaboreraient avec les autorités verraient
leur peine réduite.
A la suite de quoi les trois frères Ochoa, chefs d'une des plus importantes familles de
trafiquants, se sont livrés à la fin de 1990 et au début de 1991.
Le 29 janvier, pour inciter Pablo Escobar le dirigeant du cartel de Medellin - qui détenait des journalistes en otages à suivre leur exemple, Cesar
Gaviria annonçait une remise de peine aux narcos qui se rendraient et le bénéfice de la non-extradition
pour les délits commis après le 5 septembre 1990, date limite fixée précédemment.
Pablo Escobar s'est
finalement rendu le 19 juin 1991.
Si son organisation a reçu des coups très durs - 44 tonnes de cocaïne
ont été saisies en Colombie en 1990 et 34 tonnes durant les quatre premiers mois de 1991 -, des groupes
indépendants, notamment le cartel de Cali, se sont immédiatement emparés de leur part du marché.
La
pénétration de l'appareil d'État par les trafiquants n'a cessé de s'étendre.
Sur le plan économique, durant les quatre premiers mois de 1991, un....
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