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LES RÉFORMES AGRAIRES, UNE STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT 7 Introduction Les pays de l'Amérique latine constituent une référence en matière de...

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« LES RÉFORMES AGRAIRES, UNE STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT 7 Introduction Les pays de l'Amérique latine constituent une référence en matière de réformes agraires depuis celle entreprise par le Mexique dans les années 1910 jusqu'à celle toujours en chantier au Brésil.

La réforme agraire poursuit un objectif à la fois économique et social visant à la modernisation de l'agriculture et à l'établissement de la justice sociale.

Elle doit être remise en chantier régulièrement. 0 ► COMMENT FAIRE UNE RÉFORME AGRAIRE? A.

Un climat favorable au changement Elle se fait toujours sous la pression politique et sociale et suite à une pression démographique.

D'inspiration marxiste, chrétienne ou nationaliste, elle fut dans les années 1960 particulièrement encoura­ gée par les États-Unis qui craignaient la diffusion de la révolution de Fidel Castro.

Le climat politico-social des années 60 étant favorable, les mouvements sociaux s'organisent et font mieux connaître leurs revendications.

De nombreux pays, à commencer par Cuba, entrepri­ rent leur réforme agraire.

Il s'agissait de transformer la propriété de la terre, de moderniser les modes de production et de fixer les paysans à la campagne.

Le trop grand nombre de latifundios déséquilibre la société et freine la productivité et l'industrialisation. ► B.

Des mesures juridiques et législatives • Le processus de la réforme agraire est complexe, il faut expro­ prier les grands domaines, indemniser ou pas leurs propriétaires, redistribuer individuellement ou collectivement, établir des zones prioritaires.

La mise au point des lois de réforme agraire se révèle souvent interminable, fluctuant au gré des régimes politiques. • Les objectüs mêmes des réformes agraires apparaissent contra­ dictoires, compte tenu de leur dimension à la fois économique et sociale.

Si la priorité est donnée aux techniques intensives de produc­ tion, les paysans les plus pauvres sans savoir-faire en sont exclus ; si au contraire, de nombreux petits lopins sont distribués, alors se posent des problèmes d'organisation et d'efficacité de la production. Les modalités et les résultats ont été fort différents selon les pays et les acteurs au pouvoir. 0 ► LES GRANDES RÉFORMES AGRAIRES A.

Le cas du Mexique Il permet de souligner combien la réforme agraire est un processus lent, effectué au gré des priorités des présidents.

En 70 ans, au total 2,5 M de paysans mexicains en furent bénéficiaires, cependant les demandes n'ont pas été totalement satisfaites.

On peut distinguer trois phases principales : de 1915 à 1934 : 800 000 bénéficiaires reçoivent des lopins de labours dans le centre ou sur le versant du Golfe ; - de 1934 à 1940 : à nouveau 800 000 bénéficiaires.

Le président Lazarro Cardenas procède à des distributions massives surtout dans les zones de tensions sociales ; - puis le processus devient de plus en plus lent, il s'agit de terres plus pauvres pour des pâturages. Les terres distribuées ne le sont pas en propriété complète, elles consti­ tuent des« ejidos» dans lesquels les paysans sont usufrutiers sans droit de vendre.

On comptait à la fin des années 80, 2,6 M« ejidatarios» sur 27 000« ejidos ».

Cependant depuis 1991, la privatisation est autori­ sée, marquant la fin officielle de la réforme agraire. ► B.

Les autres réformes agraires a.

Les stratégies radicales La grande propriété est expropriée sans indemnisation et les terres sont collectivisées. • En Bolivie, en 1952, 500 000 hectares furent distribués à 250 000 familles tandis que les communautés indiennes se voyaient confirmer la propriété de leurs terres. • À Cuba, en 1959 et 1963, toute la structure agraire a été.... »

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