LES TEXTES: LANGUES UTILISÉES, SORTES D'OUVRAGES En cours de route, nous indiquerons et commente rons quelques titres des principales œüvres...
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LES TEXTES:
LANGUES UTILISÉES,
SORTES D'OUVRAGES
En cours de route, nous indiquerons et commente
rons quelques titres des principales ϟvres de la pen
sée indienne, dont quelques extraits seront de temps à
autre cités.
Pour l'heure, à gros traits, quelques renseignements
seront utiles au lecteur pour se repérer dans l'immense
bibliothèque des textes.
Langues utilisées
Les ouvrages canoniques I de la Révélation (Shruti),
c'est-à-dire les Quatre Védas (savoir sacré), les Upani
shads («spéculations») et quelques autres ainsi que,
par la suite, la Bhagavadgîtâ (Le chant du Bienheu
reux Seigneur), extrait du grand poème épique national
indien, le Mahâbhârata, et constituànt en quelque sorte
l'«évangile de l'hindouisme», ainsi que les textes non
canoniques des «six écoles» orthodoxes, sont rédigés
en sanskrit (archaïque ou «évolué»).
1.
canonique: faisant partie d'un canon.
Canon: ensemble· de livres faisant autorité et constituant de
droit et de fait l'orthodoxie («opinion droite») et l'orthopraxie
(«l'action droite») d'une religion ou d'une école de sagesse.
Le sanskrit est la langue indo-européenne des peuples
qui envahirent l'Inde, par le nord-ouest (plateau ira
nien), vers le deuxième millénaire avant notre ère.
Cette langue
«s'affina et se perfectionna au fil des siècles ...
et
donna naissance à une terminologie étonnamment
différenciée, capable de rendre compte des multiples
niveaux de méditation, états de conscience et proces
sus psychiques, intellectuels ou spirituels.
Pour la
plupart de ces termes, il n'existe pas d'équivalent
dans les langues européennes.
»
in Dictionnaire de la sagesse orientale,
Robert Laffont/Bouquins, 1989
Il existe plusieurs canons bouddhiques.
Seul le
canon rédigé en pâli, dialecte indien dérivé du sanskrit,
et qui fut peut-être la langue de Bouddha, existe au
complet.
Des autres canons nous possédons quelques
parties en sanskrit, ainsi que des traductions en chinois
et/ou tibétain.
Alors que tous les ouvrages de l'hindouisme nous
sont connus, en plusieurs versions, dans leur langue
d'origine, le sanskrit, beaucoup d'ouvrages des diffé
rents canons bouddhiques, comme aussi d'ouvrages
non canoniques, ne nous sont connus que dans leurs
traductions chinoise ou tibétaine.
Sortes d'ouvrages
Etant donné l'importance accordée à la parole en
tant que «souffle» de l'âme, on ne s'étonnera pas· du
caractère «oral» de beaucoup de textes faits pour être
appris et connus par cœur, mémorisés, psalmodiés
même.
Mais il s'agit bien sûr d'une oralité savante,
technique et mnémotechnique, et donc souvent versi
fiée.
D'une oralité qui condense et fait court et qui, de
ce fait, sous peine de rester totalement énigmatique,
appelle nécessairement le commentaire et la discus
sion.
Commentaire quotidien du maître (guru) à son
disciple.
Commentaires ouvragés de maîtres qui, au fil
des temps, se déposeront par écrits, suscitant d'autres
commentaires, sans que pour autant ne soit visée
une quelconque originalité mais bien plutôt une plus
grande fidélité au texte de base que l'on commente.
Qu'il s'agisse d'hymnes, de questions-réponses,
d'entretiens, de dialogues, de sermons, de traités ou de
commentaires, tous ces ouvrages ne sont pas lus mais
étudiés, car ils sont le savoir....
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