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Les thèmes LA MISÈRE ET LA FAIM Le thème de la misère et de la faim rythme le roman. Dès...

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« Les thèmes LA MISÈRE ET LA FAIM Le thème de la misère et de la faim rythme le roman. Dès les premières pages, le coron est balayé par le vent qui «passait avec sa plainte, comme un cri de faim» (p.

57).

L'unique préoccupation des mineurs est de trouver à manger.

Catherine se lève pour se trouver devant un buffet désespérément vide. Physiquement, les mineurs sont présentés comme des êtres chétifs, pâles et amaigris .

Zacharie : «il était maigre» (p.

62); Alzire, «si chétive pour ses neuf ans» (p.

61); Catherine, «fluette pour ses quinze ans» (p.

61); Jeanlin, «les membres grêles» (p.

63). lis enfantent des «meurt-de-faim» (p.

405) et voient leurs enfants dépérir.

La mort de la petite Alzire est un moment dramatique de l'action: « Elle est morte de faim, ta sacrée gamine.

Et elle n'est pas la seule, j'en ai vu une autre, à côté...

Vous m'appelez tous, je n'y peux rien, c'est de la viande qu'il faut pour vous guérir» (p.

455). La grève ne fait qu'aggraver la situation: « Dès le samedi, beaucoup de familles s'étaient couchées sans souper [...].

La faim exaltait les têtes» (p.

278); le coron entier est sans pain et Étienne pense tristement à «tout ce peuple luttant, le ventre vide» (p.

285).

La faim aura raison des mineurs qui se voient contraints de reprendre le travail et d'accepter les conditions imposées par la Compagnie. Face à ces familles affamées, il y a ceux qui mangent et sont repus et se nourrissent de la chair ou du travail des autres, comme si Germinal retraçait la lutte des gras et des maigres.

À commencer par le Voreux, comparé à un «dieu repu» (p.

59) qui se gave de chair humaine. Puis il y a l'épicier, Maigrat, au nom porteur de symbole: maigre-gras (cf.

p 47).

Il y a enfin les familles bourgeoises qui, par deux fois, sont interrompues dans leurs ripailles par les manifestations des mineurs. THÈMES SOCIO-POLITI QU ES L'originalité de Germinal réside dans la peinture des transformations économiques et sociales au cours de la seconde moitié du x1x• siècle.

L'artisanat fait place à la grande industrie; l'entreprise et l'audace individuelle ne suffisent plus; contre la bourgeoisie triomphante, contre l'hégémonie des puissances d'argent s'affirme l'idéologie socialiste. On y trouve, incarnées par les principaux personnages, diverses tendances du mouvement socialiste de l'époque: le collectivisme, le possibilisme, le socialisme chrétien, l'anarchisme. - Le collectivisme, qui adopte des idées de Karl Marx 1 , prône la révolution et le renversement de la classe bour­ geoise: il est incarné par Étienne. - Le réformisme ou possibilisme, souhaite que soient mises en place un certain nombre de réformes possibles, sans acte révolutionnaire: il est soutenu par Rasseneur. - Le socialisme· chrétien cherche à concilier christia­ nisme et socialisme en partant du principe que Dieu « est du côté des pauvres» (p 431).

Il est défendu par l'abbé Ranvier. - Un quatrième courant est représenté dans GermÏnal, c'est l'anarchisme, issu de l'anarchisme russe ou nihi­ lisme.

Il a été porté à l'attention du public de l'époque par la vague d'attentats qui ont eu lieu dans les années 1878-1881 contre le tsar de Russie Alexandre li qui périt assassiné.

Ce système se propose de détruire toutes les structures sociales, sans chercher à reconstruire quoi que ce soit.

Il est incarné par le personnage Souvarine. 1.

Karl Marx (1818-1883): philosophe, économiste et homme poli­ tique allemand, fondateur, en 1864 de la Première Internationale (cf.

plus haut, p.

39).

Il a consigné sa doctrine, appelée le marxisme, dans Le Capital (1867).

Le marxisme considère que le capitalisme ne pourra résister à l'assaut des travailleurs qui deviendront , dans une société collectiviste, maîtres des moyens de production. L'AMOUR L'amour sert de trame avec ses péripéties habituelles: la jalousie, les silences qui conduisent aux malentendus, les malheurs d'une héroïne fragile et courageuse, les abandons et les retours, la mort enfin.

Mais Zola renouvelle le thème en mettant en lumière l'aspect physiologique de l'amour: l'amour, lié au désir physique, est expression de la vie et se traduit par un érotisme bestial parfois, plus souvent joyeux, partout triomphant, éveillé aux effluves du printemps (p.

188), au souffle ardent des soirs d'orage (p.

212), aux odeurs troubles des corps (p.

91, 208).

L'amour, dans Germinal, est élan vital.

Sur ce thème, Zola crée des variations : avec la Mouquette, le désir est rieur et bon enfant; avec Chaval, il est brutal et sans fard; chez Jean lin, l'instinct est pourri par le vice; Hennebeau souffre d'une passion inassouvie et rêve de connaître « l'accouplement facile et sans regret» (p.

410). L'amour d'Étienne et de Catherine, dans sa pureté, dans sa chasteté même, est désir violent (p.

224), obsession douloureuse (p.

213) et finalement apothéose de l'instinct (p.

573).

Chez tous ces êtres menacés de périr, l'amour est un coup de bestialité mais aussi le triomphe de la vie sur la misère et la mort. LES ANIMAUX Zola considère les animaux comme des êtres à part entière, doués d'une âme.

Il raconte leur souffrance, dépeint leurs rêves.

Dans Germinal, hommes et bêtes sont.... »

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