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L'ÉTAT DE DROIT ET L'ÉTAT LIBÉRAL Au cœur du débat politique et philosophique, la question de l'État est un sujet...

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« L'ÉTAT DE DROIT ET L'ÉTAT LIBÉRAL Au cœur du débat politique et philosophique, la question de l'État est un sujet permanent de controverses, qui ne peut être abordé de façon univoque. Les conceptions qui semblent prévaloir aujourd'hui s'enracinent dans une tradition qui fait de l'État un arbitre et un garant. • L'État arbitre Nos conceptions trouvent leur origine lointaine dans la tradition politique du droit naturel.

Locke, philosophe anglais de la fin du xvue siècle, considère que les indMdus sont, à état de nature, libres et égaux entre eux.

Mais l'état de nature n'offre aucune garantie, car il n'existe aucune règle qui organise les relations individuelles.

Chacun est à la merci de l'agression, de la force d'autrui qui peut chercher à s'approprier son bien, voire sa personne.

La condition sans normes de la vie est donc caractérisée par une insécurité qui exige, pour être éliminée, la présence d'une règle commune et d'un juge pour la faire appliquer.

Telle est, selon Locke, la genèse de l'État, organisme chargé de régler les rapports individuels, de trancher les conflits, de dire le droit. L'État joue un rôle d'arbitre, il permet à la communauté de faire respecter la loi préalablement définie.

Mais il ne doit pas dépasser les attributions strictement limitées qui sont les siennes, et il doit respecter les droits naturels inaliénables, selon l'auteur, que sont la liberté ou la propriété par exemple. Dans le cas-contraire, il devient un instrument de tyrannie qui peut entraîner la résistance et la révolte légitimes des citoyens. L'idéal politique du libéralisme tient dans ces prérogatives de l'État, équilibrées par les droits imprescriptibles de l'individu que la nature lui confère. On le retrouve, avec certaines nuances, dans la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789, que la constitution française aujourd'hui encore, s'engage à respecter. Montesquieu précise cette conception, en indiquant les moyens dont on peut disposer pour se prémunir contre les atteintes possibles de l'État.

Il préconise en particulier la répartition entre différentes instances des trois pouvoirs qu'il distingue (exécutif, législatif et judiciaire), afin d'éviter l'excessive puissance que confère la concentration en une même main de toutes les attributions. Il définit également le principe de la souveraineté indirecte, par l'intermédiaire des représentants, dont Rousseau, pour sa part, conteste la légitimité au nom du caractère intransmissible des prérogatives de chaque citoyen. r Dans les deux cas, cependant, la souveraineté tire son origine, au moins en théorie, de la volonté librement exprimée par la collectité.

Elle s'oppose aux conceptions absolutistes qui octroient au souverain une légitimité transcendante, indépendante des sujets sur lesquels elle s'exerce. • Critique de l'État libéral La.... »

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