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L'EUROPE OCCIDENTALE Dépendances et relations extérieures • Si les grands États-continents sont dans l'impossibilité de vivre en autarcie, l'Europe occidentale...

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« L'EUROPE OCCIDENTALE Dépendances et relations extérieures • Si les grands États-continents sont dans l'impossibilité de vivre en autarcie, l'Europe occidentale est, elle aussi, très dépendante du reste du monde.

Elle avait fondé son système économique sur une division internationale du travail où elle occupait une position dominante, grâce aux empire coloniaux et à la puissance internatio­ nale de certaines de ses monnaies.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, trois dépendances* se sont affirmées - les conditions militaires et politiques (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord), l'aide Marshall, le rôle du dollar ont amplifié la dépendance vis-à-vis des États-Unis. - le déclin du charbon et l'essor des hydrocarbures ont abouti à une énorme dépendance énergétique*. - l'essor économique a conduit au recours massif à la main­ d'œuvre étrangère, d'où une dépendance socio-professionnelle. ■ L'évolution du dollar a constamment rejailli sur l'Europe occidentale.

Tant qu'il fut fort, les pays européens manquaient de «devises», et ceux qui ne pouvaient pas assez vendre aux États-Unis voyaient leurs monnaies se déprécier.

L'écart des rémunérations entre les deux rives de l'Atlantique incita les industriels américains à investir en Europe : leurs entreprises produisaient à meilleur compte et leurs produits profitaient des désarmements douaniers intra­ européens.

Il y eut donc de nombreuses sorties de capitaux et les produits « made in USA» se vendirent moins.

Il en résulta un déséquilibre de la balance des paiements et du commerce des États­ Unis.

Alors le dollar dut être dévalué (1971).

Mais comme il n'est pas convertible en or, les créances européennes sur les États-Unis s'accumulent sous la forme d'Eurodollars dont l'abondance crois­ sante engendre une autre forme d'inflation.

Les États-Unis « condi­ tionnent» donc l'économie européenne par le biais de la monnaie et des investissements. ■ La crise de fin 1973 a montré à quel point l'Europe était devenue dépendante pour son approvi.sionnement énergétique.

La sécurité des lîvraisons de pétrole et le prix à payer fixé unilatéralement par l'O.P.E.P., sont des menaces constantes.

Pays-Bas et Royaume-Uni sont moins touchés que d'autres mais globalement le déséquilibre est considérable.

Chaque année, les États de la C.E.E.

déboursent 20 % du produit de leurs exportations pour acheter leur énergie.

Le Conseil européen de l'énergie a fixé des objectifs pour 1985: limiter à 50 % la dépendance énergétique, doubler la production d'énergie nucléaire, aider les charbonnages, tripler les investissements de recherche sur l'énergie solaire et les économies d'énergie. ■ Avec les pays aux salaires plus bas les rapports de l'Europe sont d,ubles.

Appel massif a été fait aux travailleurs immigrés pendant la phase de croissance rapide.

Mais, depuis la crise, les entreprises européennes fabriquent directement dans les pays sous-développés des produits manufacturés qui concurrencent dangereusement des branches entières de leur industrie.

Se défendre contre ces importa­ tions, c'est aller contre l'aide aux sous-développés; ne rien faire, c'est condamner au chômage des pans entiers d'industrie : la voie est étroite pour des accords indispensables. 32 Les dures concurrences exté­ rieures. L'Europe a été contrainte de faire quelques pas vers une certaine forme de protectionnisme, notamment en ce qui concerne la sidérurgie et l'industrie textile.

Dans l'état actuel de l'économie européenne, qui se caractérise par quelque cinq millions et demi de chô­ meurs, il est indispensable d'éviter la disparition trop rapide de milliers d'em­ plois. Le cas du textile est particulièrement délicat.

Depuis 1973, le commerce mondial du textile est régi par des règles adoptées dans le cadre de l'accord multifibre (A.M.F.) conclu entre pays riches et pays pauvres, qui prévoit que les pays importateurs riches acceptent une augmentation en volume de 6 % par an de leurs importations en provenance des pays exportateurs pau­ vres.

En fait le tonnage des importa­ tions de textile dans la C.E.E.

a augmenté de 80 % entre 1973 et 1976, pour une valeur de 9 300 millions de dollars en 1976.

Tandis qu'en 1973 la Communauté enregistrait un excédent de 965 millions de dollars dans les échanges de textile, en.... »

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