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Lévinas 1906 -1995 « La morale nèst pas une branche de la philosophie. mais la philosophie première. ,. Totalité et...

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« Lévinas 1906 -1995 « La morale nèst pas une branche de la philosophie.

mais la philosophie première.

,. Totalité et infini Éléments de biographie t la découverte de la phénoménologie Né en Lituanie dans une famille juive pratiquante, Emmanuel Lévinas, qui sera naturalisé français en 1930, vit d'abord en Russie où se sont exilés ses parents lors de la guerre 1914-1918.

C'est en France, puis en Allemagne auprès de Husserl et de Heidegger, qu'il s'initie à la philosophie. Lévinas fait connaître en France les travaux de Husserl : il traduit les Méditations cartésiennes et consacre sa thèse de doctorat à la Théorie de l'intuition dans la phénoménologie de Husserl (1930). t la guerre, source de réflexion Mobilisé en 1940, Lévinas sera fait prisonnier et retenu captif durant cinq ans.

Là, il rédige De l'existence à l'existant {1947).

La guerre, au nom de laquelle sa famille est massacrée, le marquera à jamais. Ses origines et les événements auxquels il est confronté jouent un rôle capital dans le développement de ses analyses philosophiques : spécialiste de la phénoménologie allemande et amateur du Talmud, il élabore une éthique nouvelle. Lévinas a enseigné la philosophie à l'Université de Poitiers, puis de Nanterre et enfin à la Sorbonne.

Il est notamment l'auteur de Totalité et infini (1961), Quatre lectures talmudiques (1968), Autrement qu'être ou au-delà de l'essence (1974), et Ethique et infini (1982). Thèses essentielles Spécialiste incontesté de la phénoménologie, Lévinas a contribué à faire connaitre en France la pensée de Heidegger et de Husserl.

Inspiré de la Bible et du Talmud, il renouvelle les perspectives de la pensée éthique et réhabilite la pensée de l'altérité. t Le refus de la totalité La philosophie occidentale, des Grecs jusqu'à l'impulsion de la philosophie hégélienne, s'est efforcée de réduire l'expérience concrète, source de diversité, à la totalité, à un système clos qui rendrait raison de tout.

Le système prétend pouvoir embrasser la totalité de l'être et réduire l'Autre au Même.

Il est refus de l'altérité et de l'infini.

Il est perversion de la conscience qui, niant toute extériorité - probablement par peur de l'inconnu - croit qu'elle n'a rien à apprendre de l'altérité et la ramène égocentriquement à l'identité de soi. Contre le cloisonnement qu'opère cette pensée globalisante, Lévinas met en évidence le caractère irréductible de l'altérité.

Il entend réhabiliter une pensée de l'infini et de l'irréductibilité de l'expérience intersubjective. Le rapport à l'Autre ne saurait être synthétisé ni intégré dans une totalité. Autrui ne peut être réduit ni au moi ni au concept. t L'ouverture à l'altérité Autrui est « l'absolument autre ».

Cela ne signifie pas qu'il soit une négation de moi-même, mais qu'il m'introduit à l'ouverture à ce qui est positivement autre. En effet, il se présente d'abord comme visage: non pas une face que je peux fixer comme un objet, mais un visage irréductible aux traits objectifs qui le déterminent.

:Épiphanie d'autrui, le visage manifeste l'altérité : parce qu'il est infiniment plus que les traits physiques qui le constituent, il nous ouvre à l'infini, à un au-delà irréductible au concept.

Il est révélation d'un au-delà du savoir achevé, d'une transcendance non totalisable. t La signification éthique du visage L'expérience intersubjective est une expérience profondément éthique : Autrui comme autrui se révèle dans le « Tu ne commettras pas de meurtre» inscrit sur son visage.

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