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L'évol�tion du taux d'épargne des menages Sujet. Les analyses économiques du comportement des consommateurs permettent-elles de comprendre l'évolution du taux...

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« L'évol�tion du taux d'épargne des menages Sujet.

Les analyses économiques du comportement des consommateurs permettent-elles de comprendre l'évolution du taux d'épargne des ménages et ses effets macroéconomiques en France depuis 1980 ? (un seul document fourni, un graphique annexe sur le taux d'épargne des ménages de 1971 à 1994) Concours de recrutement d'élèves administrateurs de l'INSEE, 1996 Annexe Taux d'épargne des ménages (en%) 25 25 _ Taux d'épargne global ••• _ Taux d'épargne non financière _ Taux d'épargne financière 20 20 15 15 10 10 s 0 71 75 80 85 90 93 94 Source: Comptes de la nation, 1993. Analyse des expressions et termes-clés - Premier terme-clé : comportement des consommateurs La première méthode d'analyse nous donne les équivalents suivants : actions, anticipa­ tions, choix, stratégies, adaptations, réactions.

Ces équivalents ouvrent certaines pistes de travail.

Les actions, les réactions et les adaptations des consommateurs font penser aux moyens disponibles en France dans la période qui commence en 1980 (revenu, information, législation, organisation).

Tandis que les anticipations, les choix et les stratégies nous renvoient aux idées parfois absentes de l'analyse microéconomique standard : groupe culturel, spécificité ethnique, appartenance professionnelle, classe sociale, etc.

Les comportements sont des actions, dont il est possible de déterminer les causes, les formes et les conséquences par grands groupes de consommateurs.

Grossièrement on distingue trois niveaux : les produits pour les classes populaires, ceux plus coûteux que recherchent les classes moyennes, et les produits très haut de gamme réservés aux plus riches des groupes sociaux.

Ceci est plutôt valable pour le logement et les équipements des appartements, les vêtements, les loisirs et services. Dans les classes populaires on ne choisit pas réellement entre le bas et le haut de gamme, on achète plutôt ce qui est permis par le bas revenu dont dispose le ménage.

Chez les classes moyennes la consommation joue un rôle dans le statut social, le choix des produits se fait fréquemment non pas selon le groupe d'appartenance, mais selon le groupe de référence.

Tandis que les classes aisées, on ne saurait parler d'arbitrages quotidiens entre l'effort d'épargne et la tentation de consommer dans la mesure où le train de vie assez élevé est étudié en fonction des revenus élevés provenant essentiellement du patrimoine - actions, obligations, biens immobiliers, licence, brevet, droits, etc. - Deuxième terme-clé: l'évolution du taux d'épargne Les équivalents de ce taux sont la disponibilité des fonds, l'existence de ressources, la capacité de financement d'un achat ou d'un projet, la possibilité de placements, etc.

Le taux d'épargne des ménages est le rapport entre l'épargne brute et le revenu disponible brut, ou plus exactement le rapport entre le solde du compte utilisation du revenu et le revenu primaire majoré des transferts reçus (prestations sociales) et diminué des impôts payés et des cotisations sociales versées.

Durant la période retracée par l'unique document fourni avec le sujet, on observe deux évolutions contraires.

De 1981 jusqu'au milieu de l'année 1987, le taux d'épargne global ainsi que le taux d'épargne financière diminuaient régulièrement.

Puis, jusqu'au milieu de l'année 1989, la reprise de ces taux sera très lente, avant de s'accélérer.

L'épargne financière connaîtra en 1993 une chute, tandis que le taux d'épargne global se maintiendra.

En effet, à la fin de l'année 1993, les deux indicateurs reviennent à peu près à leur niveau de 1982, soit respectivement environ 14 % et 5 %.

C'est surtout le taux d'épargne non financière qui ne cesse de diminuer durant les deux dernières décennies.

La tentative de remontée de 1989 a échoué, dans la mesure où le taux s'est mis à chuter dès l'année suivante. - Troisième terme-clé : effets macroéconomiques Les équivalents sont les résultats, les aboutissements, les conséquences, les impacts des fluctuations du taux d'épargne des ménages sur les domaines que couvre la macroéconomie, essentiellement la croissance, l'emploi, la consommation et l'investissement.

D'autres domaines sont directement et indirectement affectés par tout mouvement.

Avec la méthode de la causalité, ce qu'il faudra mettre en évidence, c'est les formes que peuvent prendre ces effets et la nature de leurs conséquences - favorables, défavorables, à court, moyen et long terme-. Délimitations spatio-temporelles Délimitation géographique : France. Délimitation temporelle : à partir de 1980. 180 Quatre catégories de sujets - Seize plans détaillés [ 1 1 • Problématique centrale et problématiques sous-jacentés 1.

La problématique centrale L'axe principal de recherche est de trouver dans quelles circonstances les théories économiques, principalement celle des néoclassiques, apportent un éclairage sur, d'une part les décisions d'affectation en épargne d'une partie du revenu des ménages, et d'autre part les incidences de ces décisions observées sur l'investissement, la croissance, les prix, l'emploi, les taux d'intérêts, etc. 2.

La première problématique sous-jacente L'écart entre prédiction et réalité doit être mis en exergue.

Car apparemment le divorce entre théorie et pratique s'est maintes fois manifesté durant cette période au point d'inciter certains auteurs à parler de « la crise de la pensée économique » et d'autres à évoquer « l'absence cruelle de grands généralistes», à l'instar de Keynes, Marx, Smith. 3.

La seconde problématique sous-jacente Les changements fiscaux bouleversent les plans, l'analyse n'intègre pas souvent ces phénomènes.

Fréquemment, les mesures fiscales, parafiscales ou réglementaires inspirées des théories économiques ont provoqué l'effet contraire de celui recherché, surtout dans un domaine très sensible, comme celui des « produits financiers » ou des « placements financiers».

Parfois, la rumeur bouleverse de nombreux plans préétablis. Précautions dans le choix du plan directeur* * Remarque.

La démonstration peut se faire avec l'une des trois logiques différentes (plans directeurs).

Avant d'opter pour l'une d'elles, une exploration rapide s'impose au candidat. 1.

Première possibilité : le plan directeur dialectique Thèse.

L'analyse économique néoclassique se réfère à un comportement rationnel dans le sens classique du terme, c'est-à-dire que chaque ménage a un plan implicite d'action qui intègre un ensemble de paramètres, en vue d'atteindre le maximum de satisfaction.

L'analyse économique donne un éclairage sur le comportement des consommateurs qui se traduit par une désaffection pour telle épargne au profit de telle autre ou simplement pour rehausser le niveau de consommation ou le maintenir sous la pression des prélèvements obligatoires au détriment de l'effort d'épargne.

L'antithèse.

Les comportements de certains groupes de consommateurs désarçonnent de nombreux analystes et observateurs dont les prévisions sont inspirées des doctrines et théories.

Jamais les économistes et leur science n'ont été aussi critiqués et par autant de monde, que durant cette période de crise, plus particulièrement dans les années 1990, avec la multiplication de livres antiéconomiques à grands succès en librairies.

Ils sont constamment accusés de se tromper en permanence sur les comportements du consommateur, du producteur, de l'investisseur, de l'employeur, des vertus du marché ou de la mondialisation. 2.

Deuxième possibilité : le plan directeur gradation Le choix du plan gradation articule l'analyse à deux niveaux rmmmum ou à trois niveaux maximum.

Par exemple, le candidat peut bien relativiser sa démonstration en Sujets de deuxième catégorie 781 trois parties : d'abord les effets sur la croissance économique, puis les effets sur l'investissement et enfin les effets sur l'emploi.

Cela ne l'empêche pas d'évoquer les autres conséquences de manière allusive à l'intérieur de ces trois grands thèmes qui ne sont ni plus ni moins que des niveaux d'observation des conséquences du comportement des consommateurs.

Cependant, il ne faudrait pas perdre de vue que le sujet impose au candidat de confronter le point de vue théorique avec les réalités de ce comportement. 3.

Troisième possibilité : le plan directeur historique Ce plan divisera le sujet en deux périodes.

La.... »

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