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L'EXPÉRIENCE RÉPUBLICAINE EN ALLEMAGNE (1919-1930) Introduction: Les dynasties renversées, l'Allemagne s'est donné une Constitution républicaine. L'unité survivra-t-elle à la défaite?...

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« L'EXPÉRIENCE RÉPUBLICAINE EN ALLEMAGNE (1919-1930) Introduction: Les dynasties renversées, l'Allemagne s'est donné une Constitution républicaine. L'unité survivra-t-elle à la défaite? Après une période chaotique, où chaque secousse menace de la détruire, la Répub lique semblait consolidée lorsque la crise économique des années trente remet son existence en cause. 1.

La naissance de la R épublique de Weimar. A.

La fondation de la Républiaue. - Les sociaux-démocrates (groupe le plus nombreux du Reichstag élu en 1912) forment en novembre 1918, avec l'appui des syndicats, un Conseil des commissaires du peuple présidé par Ebert, qui, Guillaume Il abdiquant, reçoit le pouvoir du dernier chancelier impé­ rial, Max de Bade. - Ils convoquent hâtivement en janvier 1919, dans la paisible cité sal\onne de Weimar, une Assemblée constituante élue au suffrage universel qui vote une Constitution républicaine. Drapeau noir, rouge et or de 1848.

17 États fédérés.

Reichstag légis­ latif élu au suffrage universel des deux sexes pour quatre ans; Reichsrat, garant des droits des États.

Le président de la République, élu au suffrage universel pour sept ans (le premier, Ebert, élu par l'Assemblée de Weimar),· nomme le chancelier et les ministres, responsables devant le Reichstag, et peut dissoudre le Reichstag, qui peut proposer au peuple sa déchéance.

Régime fédéral, libéral, démocratique et parlementaire. B.

Les forces d'opposition et la faiblesse gouverne­ mentale. - Les divisions anciennes de·l'Allemagne subsistent I! divisions religieuses (catholiques de Bavière, Hanovre, Rhénanie, qui redoutent la prépondérance des luthériens de Prusse); ■ antinomies économiques (négociants de Brême, Hambourg, industriels de la Ruhr, de Saxe, de Berlin, de Silésie, petits proprié­ taires du Sud et de l'Ouest, grands propriétaires de l'Est); ■ opposition de classes (ouvriers, grand patronat, aristocratie foncière). Elles renforcent les particularismes régionaux, d'autant que .les États sont souverains en matière de justice, police, religion, enseignement, etc. Elles se reflètent dans les partis politiques : Il national (ex-conservateur) = grands propriétaires; ■ démocrate (ex-national-libéral) et populiste = grande bourgeoisie d'affaires; ■ centre catholique = petits propriétaires du Sud et de l'Ouest; ■ social-démocrate = ouvriers marxistes et syndiqués des régions protestantes. La force militaire prussienne, la prospérité économique, qui amor­ tissaient les conflits avant 1914, se sont évanouies. - De nouveaux éléments antagonistes apparaissent ■ extrémistes de gauche, qui veulent bol_cheviser l'Allemagne spartakistes, puis communistes. ■ nationalistes d'extrême-droite, qui refusent les conséquences de la défaite et condamnent la république pour l'avoir acceptée : Union nationale, parti national-allemand et surtout parti national-socialiste. De 1919 à 1924, ils multiplient les coups de force contre le régime. La force militaire prussienne qui, avant 1914, contenait les tendances centrifuges, a disparu; le système d'élections à la représentation proportionnelle assure à chaque courant d'opinion une représenta­ tion au Reichstag, d'où un émiettement des groupes parlementaires, qui rend difficile la formation des majorités gouvernementales. - Le soutien de la haute finance, représentée au Reichstag par le parti populiste ( = fraction de droite des démocrates) de Gustav Stre­ semann, l'appui de l'armée, la Reichswehr, celui des syndicats de l'A.D.G.B., qui refusent toutes les aventures, ont cependant permis au gouvernement,-appuyé sur la "coalition de Weimar" (démocrates, centre, socialistes), de sauver le régime. Il.

L'ère des violences (1919-1924). ■ Première crise : Les socialistes bolchevisants (spartakistes) de Karl Liebknecht s'emparent de Berlin (déc.

1918), avec l'aide de soldats et de marins mutinés.

Ebert et son ministre de la Guerre, Noske, ancien ouvrier menu1s1er, les écrasent avec des régiments ramenés du front par Hindenburg (Semaine rouge, 11-18 janv.

1919, Liebknecht assassiné), Gouvernement communiste bavarois balayé en mai 1919. ■ Deuxième crise : Le général von Lüttwitz, commandant des corps francs qui ont pa·r­ ticipé à l'offensive contre le bolchevisme russe, occupe Berlin et y installe un chancelier nationaliste : Kapp (mars 1920).

Le gouverne­ ment, réfugié à Stuttgart, fait en vain appel à la Reichswehr.

Par la grève générale, les syndicats chassent Lüttwitz et Kapp. ■ Troisième crise : Les ouvriers, qui viennent de sauver la République; se mettent en. grève dans la Ruhr pour obtenir la nationalisation des mines et des banques et forment des soviets; la Reichswehr les mitraille..... »

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