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L'explication de texte, les notes critiques ont pu vous paraître fastidieu­ ses et inutiles; Maurice Blanchot dans l'expérience de Lautréamont,...

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« L'explication de texte, les notes critiques ont pu vous paraître fastidieu­ ses et inutiles; Maurice Blanchot dans l'expérience de Lautréamont, affirme au contraire, « Tout commentaire d'une œuvre importante est nécessairement en défaut par rapport à cette œuvre, mais le commentaire est inévitable.

» En vous appuyant sur des exemples précis, textes isolés ou œuvres com­ plètes, vous direz ce que vous pensez de la nécessité du commentaire. Corrigé PLAN DÉTAILLÉ I.

«Tout commentaire est nécessairement en défaut par rapport à (�ne] œuvre». l.

La sécheresse du commentaire, face à la vie d'une œuvre. Cf.

Pascal:« On ne sait en quoi consiste l'agrément qui est l'objet de la poésie».

Un beau vers, par exemple, ne paraît devoir - et pouvoir s'expliquer (c'est la« poésie pure» de certains vers de Nerval : « Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie»).

Il est difficiie d'analyser son pouvoir de suggestion, et, si on y parvient, on peut penser qu'une approche spontanée serait plus nécessaire qu'un commentaire ardu, qui gâche tout plaisir. 2.

Le commentaire peut être réducteur. Il donne une perspective de l'œuvre, et risque de faire négliger les autres interprétations qui en sont possibles.

On expliquera tout ce qu:a écrit Rous­ seau par sa biographie, les problèmes de son enfance, etc.

; on verra l'aspect sociologique de l'œuvre de Balzac, en oubliant sa dimension philo­ sophique (La Peau de chagrin). 3.

Le commentaire peut même«s'appropiier » l'œuvre. li peut prendre une importance démesurée,«forcer}> un texte, déformer une œuvre (exemple des critiques « impressionistes » qui se projettent dans ce qu'ils commentent). II.

La nécessité du commentaire. 1.

Une constatation : la lecture n'est jamais «innocente». Toute lecture est déjà une ébauche de commentaire.

Le lecteur donne un. sens aux mots, établit automatiquement des rapports entre eux.

Qu'il s'agisse d'un fragment, ou d'un tout, il a les premières lignes présentes à l'esprit, au moins confusément, quand il prend connaissance de la fin.

Ce qui implique déjà l'établissement dans l'œuvre de rapports involontaires. 2.

Le commentaire limite les risques d'une « mauvaise » lecture. On peut lire vite, s'arrêter à une image très imprécise du texte, n'avoir pas compris toutes ses nuances.

La langue littéraire constitue en effet une certaine «barrière» pour qui ne la possèderait.... »

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