► l'exploslon,urbalne en Afrique noire et ses consequences. Introduction L'Afrique noire est restée longtemps un continent peu urbanisé, mais dans...
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► l'exploslon,urbalne en Afrique noire
et ses consequences.
Introduction
L'Afrique noire est restée longtemps un continent peu urbanisé, mais dans
les trois dernières décennies l'accroissement de la population urbaine a conduit à employer le
terme d'explosion pour décrire le phénomène d'urbanisation.
Dans un premier temps, il faut
envisager les causes de cette explosion, puis étudier la population active des villes avec l'exis
tence des trois secteurs d'activité, industriel et tertiaire comme dans les villes du reste du monde
mais également un secteur primaire, et enfin l'organisation spatiale très particulière des villes
africaines au sud du Sahel.
I L'explosion urbaine: un phénomène récent et lié à l'explosion
démographique...
A/ Le phénomène urbain.
1/ Ancienneté du phénomène urbain en Afrique noire : les villes les plus anciennes ont vu le jour avec
l'apparition du grand commerce maritime au XYI' siècle.
D'où la localisation essentiellement littorale de
la plupart des villes d'Afrique noire (à l'exception des villes minières et des villes administratives).
21 Ampleur de l'urbanisation : l'explosion urbaine est un phénomène récent débutant au lendemain de
la Seconde Guerre mondiale (ex.
: Abidjan comptait 125 000 habitants en 1955 et 3 200 000 en 1992).
B/ Causes de l'explosion urbaine:
1/ L'exode rural : la ville attire les ruraux, car elle leur offre la possibilité de scolariser leurs enfants, de
se faire soigner, et représente l'espoir d'un emploi (rôle des solidarités familiales).
En cas de pénurie
alimentaire, la ville voit arriver plus sûrement que la campagne l'aide alimentaire internationale.
21 L'accroissement démographique : la population urbaine croît plus vite que la population totale.
Transition L'accroissement démographique pose d'énormes problèmes à des villes non préparées à
recevoir si brutalement une population aussi importante, ce qui aggrave les conditions de vie des
citadins.
11 ...
qui aggrave les conditions de vie des citadins ...
A/ Travail et sous-emploi dans les villes.
1/ Le poids du chômage : très important (30 à 40 % des actifs).
À relativiser compte-tenu de
l'importante économie souterraine.
21 Les villes africaines sont caractérisées par un système d'économie duale.
D'une part, une minorité de
personnes bénéficie d'un emploi dans le secteur public ou dans les sociétés mixtes ou privées à
capitaux souvent étrangers.
D'autre part, la majorité de la population occupe un emploi dans le secteur
informel dans lequel travaillent beaucoup d'enfants, emploi précaire et mal rétribué.
B/ La répartition par secteur d'activité:
1/ Faiblesse du secteur secondaire : que ce soit dans le secteur moderne ou informel, le secteur
secondaire rassemble moins de la moitié de la population active (inexistant dans les petites villes).
21 Le secteur tertiaire est celui qui accueille le plus d'actifs (secteur moderne et secteur informel), mais
ce qui est le plus original reste le maintien dans les villes d'un secteur primaire.
3/ L'agriculture dans la ville : en moyenne, elle occupe 10 % de la population active et ce pourcentage
est inversement proportionnel à la taille des villes (n'existe pas dans les plus grandes villes).
Ces
cultures sont des cultures d'autoconsommation intra-urbaines; elles sont un indice d'une urbanisation
récente et superficielle.
Transition La ségrégation sociale se traduit dans le paysage urbain très compartimenté.
III ...
et aboutit à une ségrégation spatiale.
Al Contrastes du tissu urbain :
1/ Les quartiers intégrés :
Caractérisés par un urbanisme et une architecture importés des pays industriels, ces quartiers absorbent
l'essentiel des fonds publics pour l'aménagement des agglomérations et reflètent le refus des classes
dominantes de la misère du tiers-monde, ces lieux (centres d'affaires à l'image des CBD américains;
zones résidentielles à la périphérie des villes) sont doublement protégés par les forces de police et le
gardiennage privé.
Dans les quartiers intéQ[éS vivent é�alement les membres des classes moyennes logés dans des cités en
dur également situées a la périphérie des villes.
2/ Les quartiers sous-intégrés
Ces quartiers sont caractérisés par le fait que l'occupation des sols y est généralement illégale et
précaire, par l'absence d'infrastructures et par des techniques de construction plus que sommaires
(bidonvilles).
On associe également à cet habitat spontané une forme d'habitat moins précaire en dur
dans le cadre de lotissements.
Il se distingue de l'habitat précaire par le caractère légal des
constructions mais s'en rapproche par leur sous-équipement.
B/ La crise urbaine :
1/ La crise urbaine: des villes sous-équipées (en réseaux de toute sorte du moins dans les quartiers
sous-intégrés) aux villes asphyxiées (question des transports).
Concentration de la misère dans les
quartiers sous-intégrés.
Conséquence : violence, délinquance, insécurité.
2/ Carence des pouvoirs publics : il a fallu attendre les années 70 pour qu'apparaissent les premiers
plans d'urbanisme, mais ceux-ci sont rarement appliqués.
Corruption et spéculation empêchent toute
solution à la crise urbaine en Afrique.
En conclusion
L'explosion urbaine en Afrique noire se traduit par une crise urbaine.
Crise
urbaine qui se traduit par un développement dual des villes.
D'un côté une minorité bénéficie
d'un emploi stable et d'un habitat digne de ce nom, de l'autre la majorité vit dans la précarité
et dans des quartiers sous-intégrés.
La crise urbaine n'est que le reflet de la crise sociale qui
divise la société urbaine entre une minorité qui a les moyens d'échapper à la tiermondisation
et une majorité qui en subit toutes les conséquences.
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Les réutilisables
Les systèmes urbains en
Afrique noire
L'essentiel des villes d'Afrique noire sont
localisées sur le littoral, seule l'Afrique du
Sud et....
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