L'EXTRÊME-ORIENT DE 1909 A 1937 Introduction : Période marquée par un effort d'adaptation de la Chine, au monde moderne, en...
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L'EXTRÊME-ORIENT DE 1909 A 1937
Introduction : Période marquée par un effort d'adaptation de la
Chine, au monde moderne, en face d'un Japon déjà modernisé, à qui
se pose le problème du choix du mode d'expansion : économique et
pacifique, ou impérialiste et conquérant.
1.
L'Extrême-Orient en 1909.
A.
Le Japon.
50 millions d'habitants.
Tout en conservant ses traditions morales et
sociales (shintoïsme adapté au culte impérial), le Japon s'est donné,
depuis 1868 (ère du Meiji = progrès)
■
■
un régime politique de type européen (deux assemblées, suffrage
censitaire, pouvoir impérial fort), imité du régime prussien de 1850.
une économie moderne (emploi d'engrais chimiques, usines
textiles, sidérurgiques, chantiers navals),
■ une armée bien équipée et une puissante flotte de guerre,
un empire colonial (Port-Arthur, Sud de Sakhaline, Formose,
Corée annexée en 1910, influence en Mandchourie).
■
B.
La Chine.
400 millions d'habitants.
Masse de paysans, propriétaires de lots
infimes, qui afferment, à des taux énormes, les domaines de riches
citadins fragmentés en minuscules exploitations, et vivent miséra
blemènt en économie domestique.
- Administration impériale des mandarins (lettrés) lâche et ineffi
cace.
- Économie moderne de type colonial plaquée par les Européens
sur fa façade littorale à la faveur des "traités inégaux" (installation
des Eùropéens dans les concessions et les territoires à bail : Weï-
Haï-Weï à la Grande-Bretagne, Kiao-Tchéou à l'Allemagne, Kouang
Tchéou à la France, plus Port-Arthur au Japon; quasi-franchise doua
nière pour les produits européens; concessions de chemins de fer
qui drainent vers les ports les produits de l'intérieur; création de
banques et usines dans les ports :.
Changhaï).
Il.
La rénovation de la Chine (1909-1937).
A.
Le parti Kouo-Min-Tang.
La mort de l'impératrice Tseu-Hi (1908) a libéré les forces de rénova
tion : en particulier, celles du parti Kouo-Min-Tang (parti du peuple),
recruté parmi les commerçants et les intellectuels anglicisés ou
américanisés de Canton.
Son èhef, Sun Yat-sen (né en 1866; études de médecine à Honolulu;
séjours à Londres), se réclame des trois principes du peuple :
indépendance (à l'égard des Mandchous qui règnent à Pékin depuis
1644, et non à l'égard des.Européens considérés comme nécessaires),
souveraineté (= régime démocratique), bien-être (= progrès éco
nomique et social) du peuple.
Le jeune empereur Pou-Yi est déposé, et la République proclamée à
Canton en 1911.
B.
Les combats de Sun Vat-sen (1911-1925).
Sun Yat-sen consacrera son existence à lutter pour elle.
■ Il doit se retirer devant le chef de la seule armée moderne de la
Chine impériale, le général Yuan Che-kaï, qui se proclame président
de la République et obtient le soutien du "consortium" financier des
puissances occidentales, en échange de nouveaux abandons de
souveraineté.
- La mort de Yuan Che-kaï (1916) ouvre une période d'anarchie :
chaque province devient le fief d'un chef militaire (seigneur de la
guerre) qui met les paysans en coupe réglée.
La conférence de la paix accorde Kiao-Tchéou au Japon, et refuse
l'annulation des traités inégaux.
A deux reprises, en 1917, en 1920-1922, Sun Yat-sen tente de recons
tituer la République à Canton; les "seigneurs de la guerre" le
tiennent en échec.
■ Fait nouveau : l'exemple bolchevique amène la formation de
cadres politiques dans le peuple chinois, jusque-là, amorphe
Unions paysannes, qui réclament la réforme agraire, Congrès natio
nal du Travail qui ébauche un syndicalisme chez les 2 700 000 ouvriers
chinois; parti communiste chinois en 1921.
Sun Yat-sen - maintenant adversaire du capitalisme occidental va s'appuyer sur ces forces nouvelles.
Dans une nouvelle interpréta
tion du troisième principe, "bien-être", il se déclare pour la terre aux
paysans et l'usine aux ouvriers.
Il contracte à Changhaï une alliance
avec les communistes et obtient l'appui de !'U.R.S.S.
(janv.
1923).
- Il revient à Canton (fév.
1923), lève des milices syndicales, noyau
d'une armée révolutionnaire qu'organise le jeune général Tchang
Kaï-chek, bat les seigneurs de la guerre, détruit les "volontaires
marchands" que lui opposent les bourgeois cantonais, prend le titre
de "grand maréchal" et annonce une marche sur Pékin, tandis que
les mouvements de solidarité se multiplient à travers la Chine.
Apeurés, les généraux de Pékin l'invitent à venir négocier; il s'y
rend, mais il y meurt aussitôt, d'un cancer (mars 1925).
C.
La Chine de Tchang Kaï-chek (1925-1937).
Tchang Kaï-chek lui succède.
Avec une armée de 1 million d'hommes,
il achève la reconquête de la Chine et se proclame président de la
République à Nankin en 1928.
Il entreprend une œuvre de reconstruction économique : routes,
chemins de fer (15 000 km par an), mines, industrie lourde et industrie
cotonnière.
Mais sur trois points il s'écarte de Sun Yat-sen :
Ill Il fait du régime une dictature personnelle appuyée sur l'armée
et la bureaucratie, souvent corrompue, du parti.
■ Il se laisse inféoder au capital étranger, auquel l'a lié son mariage
avec la fille du banquier Soong,....
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