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L'histoire [L. EsJ Définition élémentaire L'histoire désigne l'ensemble des faits passés importants pour un peuple ou pour l'humanité, mais aussi...

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« L'histoire [L.

EsJ Définition élémentaire L'histoire désigne l'ensemble des faits passés importants pour un peuple ou pour l'humanité, mais aussi le récit de ces faits, ou la science portant sur ces faits.

Pour distinguer, on met parfois un H majuscule pour parler de !'Histoire comme ensemble des faits.

Entre les faits eux-mêmes et le discours sur les faits, c'est la même distance qu'entre le réel et le langage. Étymologie Du grec istoria, «enquête» (titre du livre d'Hérodote, considéré comme le pre• mier historien): le terme montre bien que l'histoire n'est pas la transcription pas­ sive de«faits» qui se livreraient tout prêts à l'observateur, mais le fruit d'une reconstitution active et nécessairement parcellaire menée par un sujet qui est lui-même acteur de l'histoire. Distinctions En tant que science historique, l'histoire s'oppose au mythe, récit religieux qui raconte les origines du monde et de l'humanité et les faits fondateurs de la société.

L'histoire, dans sa tentative d'être objective, cherche à analyser et à comparer diverses sources d'info rmations. - L'histoire se distingue aussi du témoignage.

Le récit par un témoin est un docu­ ment historique parmi d'autres: étant subjectif, il n'est pas, en lui-même, une preuve scientifique. L'histoire se distingue des«faits de tous les jours»: elle ne retient que cer­ tains faits, considérés comme significatifs dans l'évolution de la société. - On peut distinguer l'histoire de la«pré-histoire»: l'histoire commence avec l'invention de l'écriture et la présence de témoignages écrits. - On peut distinguer histoire et destin: histoire désignant une collection d'évé­ nements organisés autour d'un sujet, tandis que la notion de «destin» orga­ nise les événements en fonction de leur point d'aboutissement. Problèmes/ paradoxes - En tant que succession d'événements, !'Histoire a-t-elle un sens, une direc­ tion? Est-elle progrès? décadence? - Et si elle a un sens, quelles sont les forces qui déterminent celui-ci? La Providence divine? La raison humaine? La lutte des classes? ... - Si les processus historiques sont orientés et déterminés, l'homme est-il libre? Sont-ce les hommes qui font !'Histoire, ou !'Histoire qui fait les hommes? - Peut-on vraiment dissocier les faits du discours sur les faits? Qu'est-ce qu'un «fait))? Les faits sont-ils quelque chose qui s'impose de soi-même à la conscience, ou doivent-ils être élaborés par celle-ci? - En tant que connaissance du passé, comment l'histoire est-elle possible? Si le passé est« passé», donc disparu, comment le connaître? Comment re-pré­ senter le passé, c'est-à-dire le rendre de nouveau présent? - Le paradoxe de la science historique, c'est qu'elle est elle-même historique­ ment située.

Dans ces conditions peut-elle être objective? La science historique étant une recherche menée par des individus eux-mémés foscrits dans ['Histoire, l'histoire peut-elle être une science objective? Quels sont les moyens pour l'his­ torien de«prouver» ce qu'il dit? - L'histoire se distingue-t-elle du mythe? de l'idéologie? L'histoire porte-t-elle seulement sur le passé? Peut-on être l'historien de son temps? La connaissance historique sert-elle à prévoir l'avenir? Peut-il y avoir une histoire des faits ordinaires, du quotidien? Un sujet, des références essentielles SUJET: L'objectivité est-elle possible en histoire? 1.

La recherche de l'objectivité À propos de son travail sur la guerre du Péloponnèse, Thucydide oppose l'his­ toire, comme enquête et comparaison des témoignages, aux mythes homériques et au traitement poétique de l'histoire. «Qµant aux actions accomplies au cours de cette guerre [celle du Péloponnèse], j'ai évité de prendre mes informations du premier venu et de me fier à mes impressions personnelles.

Tant au sujet des faits dont j'ai moi-même été témoin que pour ceux qui m'ont été rapportés par autrui, j'ai procédé chaque fois à des vérifications ,mssi scrupuleuses que possible.

Ce ne fut pas un travail facile, car il se trouvait dans chaque cas que les témoins d'un même événement en don­ naient des relations discordantes, variant selon les sympathies qu'ils éprouvaient pour 1\m ou l'autre camp ou selon leur mémoire. Il se peut que le public trouve peu de charme à.... »

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