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L'HOMME ET LE MONDE A. Camus, dans le Mythe de Sisyphe, estime que la prise de conscience de l'homme lui...

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« L'HOMME ET LE MONDE A.

Camus, dans le Mythe de Sisyphe, estime que la prise de conscience de l'homme lui découvre un monde marqué par l'irrationnel, l'absurde et la mort.

Sïl se révolte, c'est qu'il ne trouve pas d'itinéraire possible.

L'homme influencé par la terre de ses ancêtres et par la fidélité qu'il lui consacre, essaie de trouver une raison de vivre.

Et la conscience lui suggère tel ou tel chemin. Camus fut associé à un courant de pensée, célèbre après la seconde guerre mondiale, l'existentialisme.

En effet, les philosophes de cette époque considé­ raient qu'il fallait s·engager, qu'il fallait risquer sa liberté et que l'homme fabrique le monde.

Or,.des penseurs existentialistes déclaraient: « NaÎtre, c'est à la fois naÎtre du monde et naÎtre au monde.

Le monde est déjà constitué, mais aussi jamais constitué complètement.

Sous le premier rapport nous sommes sollicités, sous le second nous sommes ouverts à une infinité de possibles.

» Merleau-Ponty isole bien ainsi les deux choses: il y a la part de la situation et la part de la liberté. L'homme cherche donc des procédés pour mieux situer sa position dans le monde et il privilégie la science.

Chaque époque connaît des courants de pensée qui, à un moment précis, retiennent l'attention et forcent l'adhésion. Descartes s'impose après sa mort, et les penseurs anglais permettent à /'Encyclopédie de formuler un tableau précis où toutes les connaissances racontent le monde tel quïl est.

Mais chaque moment est menacé, parce qu'une nouvelle théorie autorise une vision différente du monde. • Les règles de Descartes Quadragénaire, Descartes s'impose des règles pour vivre dans le monde. Car il s'agit de trouver une méthode universelle, aussi rigoureuse que les sciences mathématiques, et il s'agit aussi d'établir des chaînes de raison.

Car l'école, fût-elle la plus prestigieuse, ne répond pas à ses exigences.

li faut trouver un autre champ d'expériences.

Or, dès que Descartes pourra quitter ses professeurs, il déclare : « Me résolvant de ne chercher plus d'autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même ou bien dans le grand livre du monde , j'employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens de diverses humeurs et conditions.

» Plus de vingt ans de vie dans le monde lui seront nécessaires pour découvrir enfin ce qu'il cherche. li estime qu'il faut écarter deux domaines de l'investigation scientifique : le politique et le religieux.

Descartes se reconnaît conservateur et n'accepte pas de discuter les questions de la foi.

Mais tout le reste est soumis à la raison, au libre examen. • Une morale provisoire Descartes utilise trois préceptes.

Il se soumet aux usages et coutumes du pays où il se trouve.

Nous retrouvons là les règles de Montaigne en voyage en Italie.

Il affirme qu'il faut « plutôt changer ses désirs que l'ordre.... »

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