Liban (1987-1988) En 1987 et durant le premier semestre de 1988, la situation économique et financière du Liban a continué...
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Liban (1987-1988)
En 1987 et durant le premier semestre de 1988, la situation économique et
financière du Liban a continué de se dégrader, alors que les conditions de
sécurité demeuraient toujours très incertaines dans la plupart des "territoires"
qui composent désormais le pays.
Les combats les plus meurtriers ont opposé les
milices chiites entre elles, à savoir les intégristes pro-iraniens du Hezbollah
et les miliciens pro-syriens d'Amal.
En avril 1988, le Hezbollah a été éliminé
du Liban sud, après de très violents affrontements.
La perte de l'influence du
Hezbollah dans les régions frontalières avec Israël a été un revers pour l'Iran
qui avait investi beaucoup d'argent pour séduire les chiites de cette région du
Liban.
Le Hezbollah a riposté dans la banlieue sud de Beyrouth, à partir du 6
mai 1988.
Une guerre très meurtrière a abouti à l'élimination des miliciens
d'Amal de cette banlieue et a fait fuir 80% de la population locale.
Ne pouvant
laisser humilier Amal, son principal allié sur la scène libanaise, Damas a
investi en force la banlieue sud, le 16 mai, tout en hésitant à engager les
combats contre les miliciens du Hezbollah.
En même temps, des négociations
étaient entreprises avec Téhéran.
Les règlements de compte se sont aussi multipliés dans le secteur chrétien,
opposant les milices des Forces libanaises, l'armée ou les partisans du
président Amine Gemayel.
L'élection d'un nouveau président de la République en
septembre 1988 a accru la tension dans le camp maronite.
L'assassinat d'un
évêque, dont le corps a été retrouvé le 1er mai 1988 au coeur de la montagne
chrétienne, a été l'occasion pour les responsables de l'Église maronite de
mettre en cause le comportement de la milice chrétienne des Forces libanaises,
et de dénoncer l'insécurité qui règne partout au Liban.
Les Palestiniens ont aussi connu des combats intracommunautaires, puisque
partisans de Yasser Arafat et dissidents du colonel Abou Moussa se sont
affrontés dans les camps palestiniens au sud de Beyrouth en mai 1988, alors que
la "guerre des camps" qui opposait les chiites d'Amal aux Palestiniens depuis
mai 1985 avait pris....
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