Liban (1992-1993) Fort de l'adoption par les députés, le 16 juillet 1992, d'une loi électorale taillée pour la circonstance, le...
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Liban (1992-1993)
Fort de l'adoption par les députés, le 16 juillet 1992, d'une loi électorale
taillée pour la circonstance, le gouvernement de Rachid Solh a organisé
l'élection de 128 nouveaux députés en quatre étapes, entre le 23 août et le 11
octobre 1992.
Les opérations électorales menées sous l'égide de la Syrie et dans
la quasi-indifférence internationale - hormis une protestation française - ont
été entachées de nombreuses irrégularités.
Le boycottage recommandé par la
plupart des leaders chrétiens et par certains sunnites, a porté le taux
d'abstention à 85% selon l'opposition, 70% officiellement.
Les manipulations ont
assuré l'entrée en nombre des pro-syriens au Parlement, tandis que les
islamistes obtenaient 12 sièges: 8 pour le Hezbollah chiite pro-iranien et 4
pour la Jamâ'a islâmiyya sunnite.
La Chambre, qui a élu le 20 octobre Nabih
Berri, chef de l'ancienne milice chiite Amal, à sa présidence, est apparue
disposer d'une légitimité très faible auprès de la population.
Trois semaines après les élections, Rafiq Hariri a remplacé au poste de Premier
ministre R.
Stohl, démissionnaire.
Le millionnaire libano-saoudien était un
nouveau venu sur la scène politique, bénéficiant de protections saoudiennes.
Son
gouvernement a été constitué pour moitié d'hommes d'affaires de son entourage,
moitié d'anciens chefs de milice.
Il a donné la priorité à la reconstruction de
Beyrouth, au retour des déplacés, au soutien de la livre libanaise, et à
l'obtention de crédits et de dons de....
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