Liban (1995-1996) Maintenu à l'écart du processus de paix israélo-arabe, le Liban a continué de subir les effets de la...
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Liban (1995-1996)
Maintenu à l'écart du processus de paix israélo-arabe, le Liban a continué de
subir les effets de la guerre opposant l'armée israélienne au Hezbollah
(chiite), soutenu par la Syrie et l'Iran.
Les attaques de ce mouvement de
"résistance islamique", dans la zone dite de sécurité occupée par Israël (950
km²), contre l'armée du Liban-Sud (ALS, milice pro-israélienne) et contre Tsahal
(l'armée israélienne) ont fait 22 victimes dans les rangs israéliens en 1995.
Les représailles israéliennes contre les agglomérations chiites, supposées
abriter les combattants, dans le Sud et dans la plaine de la Bekaa, ont touché
des civils et entraîné en riposte des tirs de roquettes du Hezbollah contre des
agglomérations du nord d'Israël - les unes et les autres en violation de
l'accord négocié par les États-Unis en juillet 1993.
A trois mois des législatives israéliennes, et après le sommet antiterroriste
international de Charm el-Cheikh du 13 mars 1996, auquel le Liban (comme la
Syrie) a refusé de participer, les tirs du Hezbollah ont fait deux blessés à
Kiryat Shmoneh le 11 avril.
Immédiatement déclenchée, l'opération israélienne
Raisins de la colère (bombardements aériens, maritimes et terrestres) entendait
détruire les bases du mouvement islamiste et faire réagir le gouvernement
libanais.
Elle a provoqué des destructions économiques jusqu'aux environs de
Beyrouth (deux relais électriques et la route côtière), l'exode de 400 000
habitants de trois villes (dont Saïda) et de 90 villages du Sud, ainsi que la
mort, en seize jours, de 20 combattants du Hezbollah et de 179 civils (plus 400
blessés).
Selon un rapport du secrétariat des Nations unies, rendu public le 3
mai suivant et contesté par Israël, les tirs d'obus sur le camp de la Force
intérimaire des Nations unies à Cana, près de Tyr, le 18 avril, qui ont tué 102
civils libanais, étaient délibérés.
La trêve et l'accord provisoire conclus le 26 avril ont été négociés
concurremment par les ministres des Affaires étrangères français et américain,
Hervé de Charette et Warren Christopher.
L'arrangement a prévu le retour au
statu quo ante et la création d'un groupe de....
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