Liban (2000-2001) Réapparition d'un "espace de contestation" Dans un contexte régional modifié par deux événements majeurs - le retrait israélien...
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Liban (2000-2001)
Réapparition d'un "espace de contestation"
Dans un contexte régional modifié par deux événements majeurs - le retrait
israélien du Liban-Sud (24 mai 2000) et la mort du président syrien Hafez
el-Assad (10 juin 2000) -, une partie des Libanais a exprimé une volonté de
changement lors des élections législatives de l'été 2000 en apportant un soutien
significatif à des candidats d'une opposition plurielle réunie autour d'une
commune dénonciation de l'intrusion des services de sécurité dans la vie
politique du pays et du poids de la tutelle syrienne sur les centres de
décision.
Désavoué dans les circonscriptions tests du Mont-Liban, du Chouf et de
Beyrouth, où il y avait réellement compétition électorale, le président Émile
Lahoud a été contraint de rappeler Rafiq el-Hariri au poste de Premier ministre,
prenant acte de la revanche électorale du milliardaire sunnite, dont la liste a
écrasé toutes ses concurrentes dans la capitale, y compris celle de son rival
Selim el-Hoss, et qui a retrouvé l'exercice du pouvoir deux ans après son
éviction en 1998.
Même si ces élections n'ont pas modifié en profondeur les équilibres politiques
du pays - la loi électorale et la constitution des listes avaient largement
verrouillé le scrutin au profit des alliés traditionnels de la Syrie dans la
plaine de la Bekaa, le Sud et le Nord -, elles ont réintroduit un espace de
contestation dans le jeu politique, en fournissant à des acteurs politiques
aussi divers que le patriarche maronite Nasrallah Boutros Sfeir, le chef druze
Walid Joumblatt, ou le secrétaire du Parti communiste Georges Hawi, l'occasion
de soulever la question longtemps taboue et toujours controversée du
"rééquilibrage de la relation syro-libanaise" et de la mise en place d'un
gouvernement d'"entente nationale" tel qu'il était prévu dans les accords de
Taëf (1989).
Une plate-forme synthétisant les revendications de l'opposition
chrétienne (document dit "de Qornet Shehwan" appelant au lancement d'un
"dialogue national" et au "recouvrement de toute la souveraineté nationale") a
été rendue publique le 1er mai 2001.
Les opérations du Hezbollah dans la région des fermes de Chebaa occupée par
Israël (trois militaires ont été enlevés par la milice chiite pro-iranienne le 7
octobre 2000, deux soldats israéliens ont été tués le 26 novembre suivant et....
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