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Libye (1986-1987) La Libye de Mouamar Kadhafi a vécu, d'avril 1986 (raid américain sur Tripoli et Benghazi) à avril 1987...

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« Libye (1986-1987) La Libye de Mouamar Kadhafi a vécu, d'avril 1986 (raid américain sur Tripoli et Benghazi) à avril 1987 (déroute militaire dans le Nord tchadien), une année de revers extérieurs et d'extrême tension intérieure.

Le bombardement "punitif" ordonné par Ronald Reagan n'a pas suscité la moindre manifestation notable de solidarité parmi les gouvernements arabes.

S'il fit une centaine de morts, essentiellement civils, ce raid n'entraîna pas non plus un surcroît de cohésion des Libyens autour de leur "Guide".

Pendant deux mois, le colonel Kadhafi évita d'ailleurs toute apparition publique, laissant à ses lieutenants Abdessalam Jalloud et Khouildi Hamidi le soin de gérer les affaires courantes.

Des mouvements de troupes, des tentatives de mutineries furent signalées çà et là. En fait, il semble que le colonel ait dû avant tout à l'extrême dispersion des centres de pouvoir d'avoir conservé ses prérogatives. M.

Kadhafi est cependant un homme de sursauts.

La visite-événement du Premier ministre israélien Shimon Pérès à Ifrane où il fut reçu fin juillet 1986 par le roi du Maroc a été l'occasion d'un brusque réveil.

Non consulté, alors que la Libye et le Maroc avaient signé un traité d'Union en 1984, et viscéralement hostile à toute forme de "collaboration" avec l'État hébreu, Kadhafi prononce alors un violent discours.

Quelques semaines plus tard, Hassan II rompt l'Union. L'isolement diplomatique de la Libye était désormais total et Tripoli a tenté de se rapprocher à nouveau de l'Algérie, de la Syrie et de l'Irak, qui ont accueilli ses avances avec une grande suspicion. Sur le plan intérieur, la reprise en main s'est traduite par la mise à l'écart momentanée d'Abdessalam Jalloud, sans doute jugé coupable d'avoir trop pris à coeur son rôle d'intérimaire, par l'exécution de plusieurs intégristes musulmans, et par une nouvelle vague d'épurations et de mutations au sein de l'armée. Faut-il voir dans la volonté de Kadhafi d'occuper et d'éloigner les cadres militaires l'origine de la reprise, à partir de.... »

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