Libye (1988-1989) La Libye de Mouammar Kadhafi a connu, du milieu de 1988 à celui de 1989 et pour la...
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Libye (1988-1989)
La Libye de Mouammar Kadhafi a connu, du milieu de 1988 à celui de 1989 et pour
la première fois depuis le début de la décennie, une année sans aventures
extérieures ni fracas intérieurs.
Au Sud, la paix armée avec le Tchad a continué
de prédominer.
Les contacts bilatéraux entre Tripoli et N'Djamena se sont
multipliés, permettant d'apaiser ponctuellement les foyers de tension, et les
deux pays ont procédé à un échange d'ambassadeurs.
Mais les troupes libyennes
occupent toujours la bande d'Aozou.
Tant que cette affaire n'aura pas reçu un
début de règlement acceptable aux yeux de N'Djamena, il y a fort à parier que
les mille cinq cents prisonniers de guerre libyens détenus au Tchad ne seront
pas libérés.
A l'Est, les relations avec l'Égypte, traditionnellement tendues, se sont
quelque peu apaisées et la guerre des ondes entre Tripoli et Le Caire a
(momentanément?) cessé.
Bien que s'intéressant avant tout au Proche-Orient,
Mouammar Kadhafi - le leader libyen - a reporté ses attentions vers le Maghreb
avec lequel il se sent peu d'affinités, mais qui lui permet de remédier à son
isolement.
Non sans avoir longtemps hésité, la Libye a ainsi adhéré, en février
1989, à l'Union du Maghreb arabe (UMA), tout en continuant à recommander que
l'on accorde la priorité aux démarches fusionnelles - avec la Tunisie et
l'Algérie notamment.
Il est cependant évident que la Jamahiriya n'a plus pour
l'instant les moyens de ses ambitions.
Ses relations avec l'Afrique noire
traversent une pleine période de repli: les diplomates libyens ont ainsi été
expulsés du Burundi début avril, et les relations avec le Bénin, dernière tête
de pont de Tripoli au sud du Sahara, ont beaucoup souffert de la découverte d'un
"complot" dans lequel était impliqué l'ambassadeur de Libye à Cotonou.
Au Nord, les derniers mois de l'ère Reagan à la Maison Blanche ont été....
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