Libye (1989-1990) Pour les médias occidentaux - dont on ne soulignera jamais assez l'importance aux yeux du colonel Kadhafi, ainsi...
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Libye (1989-1990)
Pour les médias occidentaux - dont on ne soulignera jamais assez l'importance
aux yeux du colonel Kadhafi, ainsi que dans la fabrication du mythe qui
l'entoure - la Libye de 1989-1990 a tenu tout entière dans le nom d'une localité
de Tripolitaine jusque-là inconnue: Rabta.
L'accusation par les États-Unis de
fabrication de gaz de combat dans une usine théoriquement destinée à produire
des médicaments, puis l'incendie mystérieux, en février 1990, d'une partie de ce
complexe chimique érigé grâce à la technologie allemande et à la main-d'oeuvre
pakistanaise, ont une nouvelle fois propulsé Mouamar Kadhafi au rang d'ennemi
public du monde occidental.
Une place qu'il ne déteste pas.
L'affaire de Rabta est demeurée, sous bien des aspects, étrange.
S'il semble
acquis que l'usine fabriquait des armes chimiques, la réalité et l'origine de sa
destruction sont beaucoup plus aléatoires, puisque les services de renseignement
américains et européens ont paru convaincus de l'hypothèse d'un "maquillage" qui
n'aurait eu pour conséquence que de suspendre la production du complexe de
Rabta.
Quoi qu'il en soit, l'orchestration psychodramatique menée autour de cet
incident - tandis que d'autres États, dans la région, produisent depuis
longtemps les mêmes armes sans émouvoir personne - a permis au colonel Kadhafi
de ressouder quelque peu ses troupes, face à la dégradation de la situation
intérieure.
L'amorce de libéralisation économique tentée en 1988 s'est en effet limitée au
transfert de quelques dizaines d'entreprises du secteur public au secteur
coopératif.
Le maintien de l'interdiction de l'initiative privée et l'incapacité
du régime à s'engager sur une voie contraire aux....
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