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Libye (1991-1992) Une nouvelle fois, le chef de l'État, le colonel Mouammar Kadhafi, a affronté en cavalier solitaire les légions...

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« Libye (1991-1992) Une nouvelle fois, le chef de l'État, le colonel Mouammar Kadhafi, a affronté en cavalier solitaire les légions croisées de l'Occident...

L'image est simpliste, à l'instar de la propagande libyenne, mais elle a le mérite de résumer ce qui, aux yeux du colonel, a constitué un nouvel épisode d'un combat sans cesse recommencé.

La grande sagesse de M.

Kadhafi pendant la crise et la guerre du Golfe (1990-1991), que les Égyptiens avaient attribuée un peu vite à l'influence bénéfique de leur président Hosni Moubarak sur son turbulent voisin, ne fut donc qu'une parenthèse.

Un an plus tard, le "guide de la révolution" libyenne a de nouveau été diabolisé, non pas à cause d'une nouvelle "aventure" à l'extérieur de ses frontières, mais du terrorisme. En octobre 1991, deux enquêtes parallèles menées par les polices américaine et britannique d'une part, et par des enquêteurs français de l'autre, ont en effet abouti à désigner le même coupable: la Libye, accusée d'avoir commandité et exécuté la destruction en plein vol de deux avions de ligne, un Boeing 747 de la Pan Am en décembre 1988, au-dessus de Lockerbie (Écosse), et un DC 10 d'UTA au-dessus du désert du Ténéré (Niger) en septembre 1989.

Le fait que les deux enquêtes aient, pendant de longs mois, retenu d'autres pistes et d'autres coupables (la Syrie, l'Iran, le Hezbollah libanais...) a été rapidement oublié au profit du procès fait à Mouammar Kadhafi.

Le Royaume-Uni et les États-Unis ont exigé l'extradition de deux suspects libyens; les Français ont lancé mandats d'arrêt et avis de recherche contre des proches du colonel.

Les trois pays ont aussitôt fait appel au Conseil de sécurité de l'ONU. Une première résolution, en décembre 1991, puis une seconde, trois mois plus tard, ont placé la Libye sous embargo aérien et militaire.

De façon brouillonne et peu convaincante, les dirigeants libyens ont fait alterner menaces et propositions conciliantes, tout en refusant de se plier aux exigences de leurs adversaires.

Alors que les "grands" du Conseil de sécurité préparaient.... »

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