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Libye (1997-1998) L'année écoulée aura-t-elle été, pour le régime du colonel Mouammar Kadhafi, le début de sa sortie de l'ornière,...

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« Libye (1997-1998) L'année écoulée aura-t-elle été, pour le régime du colonel Mouammar Kadhafi, le début de sa sortie de l'ornière, voire de sa réhabilitation sur la scène internationale ? Certes, la Libye demeurait au ban des nations, en butte à l'isolement diplomatique et aux sanctions, plutôt sévères, édictés par le Conseil de sécurité des Nations unies à partir de 1992 et régulièrement reconduites, selon une modalité quasi automatique ; mais force était de constater que la Jamahiryia avait pu, durant les mois passés, opérer quelques percées significatives, remporter quelques victoires, sans céder sur l'essentiel. En effet, Tripoli se refusait toujours à extrader deux de ses ressortissants, Lamine Fahima et Abdel Basset el-Megrahi, membres de ses services spéciaux, et auteurs présumés de l'explosion en vol, en 1998, d'un appareil civil américain, au-dessus de la localité écossaise de Lockerbie (270 morts).

Six années de sanctions onusiennes, prohibant les ventes d'armes à la Libye, limitant les déplacements de ses diplomates et interdisant les vols aériens de et vers son territoire, n'ont pu entamer la détermination de Tripoli sur ce point, qu'elle considère comme relevant de l'exercice de sa souveraineté.

Pourtant, les pertes de l'économie libyenne, combinées avec la baisse du cours du brut, ont été, pour le moins, inquiétantes (24 milliards de dollars de 1992 à 1997, selon les sources officielles).

Les secteurs les plus touchés ont été ceux des hydrocarbures, de l'agriculture et de l'industrie. Mais cette situation n'a pas empêché le colonel Kadhafi de se maintenir et de passer à la contre-attaque.

Dès octobre 1997, il s'est dit prêt à extrader les deux auteurs présumés de l'attentat de Lockerbie vers un pays neutre, pour y être jugés " équitablement ".

Proposition qui, dans un premier temps, a emporté l'adhésion des familles des victimes, lassées par la longueur de la procédure. Elle a également reçu l'appui du président sud-africain Nelson Mandela, qui, bravant le courroux de Washington, s'est rendu à Tripoli à deux reprises en l'espace d'une semaine.

Par ailleurs, la demande de.... »

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