Libye (2002-2003): Assouplissement politique et diplomatique Le règlement à court terme et définitif de l'«affaire Lockerbie» – participation présumée de...
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Libye (2002-2003): Assouplissement politique et diplomatique
Le règlement à court terme et définitif de l'«affaire Lockerbie» – participation
présumée de la Libye à l'attentat contre un avion de la Panam au-dessus de
Lockerbie (Écosse) le 21 décembre 1988 (270 victimes dont 189 ressortissants
américains) – semblait engager la Libye sur la voie réaliste et diplomatique du
règlement pacifique des différends.
Les dirigeants libyens ont compris avec un
retard qui aurait pu leur être fatal que c'est dans le domaine de la politique
étrangère qu'ils avaient le plus de chance de renforcer leur position et de
sauvegarder leurs intérêts.
Ils ont également compris qu'une réforme politique
serait nécessaire, comme l'atteste la politique de «déconcentration» de l'État
et d'assouplissement mise en œuvre et qui s'est notamment traduite par la
libération en octobre 2002 de plus d'une centaine de prisonniers politiques.
La guerre menée en mars-avril 2003 par la coalition anglo-américaine en Irak,
considéré comme un «État paria», a constitué un moment de vérité pour les
Libyens.
Le chef de l'État Mouammar Kadhafi, qui se voulait un «opposant
mondial» et rêvait d'incarner l'opposition à la politique américaine, a compris
in extremis que le coût économique et politique de la confrontation avec les
États-Unis pouvait être exorbitant.
Dès septembre 2002, à la date anniversaire
de sa prise de pouvoir, il a opéré un revirement significatif en déclarant que
son pays allait «respecter la légalité internationale, en dépit du fait qu'elle
soit imposée par l'Amérique».
La nouvelle politique africaine de la Libye, ainsi que sa politique européenne
correspondent à cette nouvelle orientation.
Pour M.
Kadhafi, l'Afrique semble
être l'environnement naturel de la Libye, lui permettant de puiser le soutien et
la légitimité dont elle a besoin.
C'est sa politique africaine qui lui a permis
d'obtenir, le 20 janvier 2003, grâce au soutien des États africains, la
présidence de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, et ce en dépit de la
ferme opposition américaine et de....
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