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Libye (2003-2004): Fin de l’isolement diplomatique L’événement principal de l’année 2003-2004 a été la levée, en septembre 2003, par le...

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« Libye (2003-2004): Fin de l’isolement diplomatique L’événement principal de l’année 2003-2004 a été la levée, en septembre 2003, par le Conseil de sécurité de l’ONU, des sanctions imposées par l'organisation depuis 1992, lors d’un vote où la France et les États-Unis se sont abstenus. Cette décision à laquelle les pays européens ont œuvré a été perçue comme une victoire de la diplomatie libyenne, montrant que les dirigeants libyens ont pu éviter une évolution de la crise «à l’irakienne», comme le souhaitaient certains responsables américains.

L’autre décision majeure du chef de l’État, Mouammar Kadhafi, en décembre 2003, a été le renoncement officiel aux armes de destruction massive et la signature, en mars 2004, du protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Ce «coup» politique, mûrement réfléchi, a surpris les pays occidentaux et désarçonné les plus hostiles d’entre eux, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni. L’un des effets immédiats de ces deux décisions a été le rapprochement entre la Libye et plusieurs pays européens, y compris la France, l’Italie et l’Espagne, laquelle a contribué au dégel des relations entre Tripoli et Washington.

Le Premier ministre espagnol José Maria Aznar a même été le premier chef de gouvernement d’un pays occidental à se rendre à Tripoli peu après la levée des sanctions, sans doute pour soutenir les entreprises pétrolières espagnoles dans la «course internationale» au marché libyen.

Il a été suivi en mars 2004 du Premier ministre britannique, Tony Blair. Dans ce contexte, la Libye a poursuivi sa politique d’assouplissement de sa réglementation en matière économique, permettant ainsi une ouverture du marché libyen.

La Libye a lancé depuis 2002 un plan d’investissement de 35 milliards de dollars, accessible aux capitaux étrangers à hauteur de 30 % à 40 %, notamment dans le secteur pétrochimique et dans le développement des infrastructures. La nomination de Choukri Ghanem au poste de Premier ministre, en septembre 2003, a confirmé la volonté des dirigeants libyens d’accélérer les réformes et d’encourager les investissements étrangers.

Titulaire d’un doctorat en économie, cet ancien délégué auprès de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dont le choix marque l’influence croissante.... »

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