L'ITALIE: LE MILIEU ET LES HOMMES La démographie • L1talie est abondamment peuplée. Sa population a presque doublé depuis un...
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L'ITALIE: LE MILIEU ET LES HOMMES
La démographie
• L1talie est abondamment peuplée.
Sa population a presque
doublé depuis un siècle, pour atteindre aujourd'hui 56 millions
d'habitants.
Ces progrès, dus aux naissances, auraient été plus
considérables, et redoutables, si dans le même temps l'émigration
définitive n'avait enlevé à la mère-patrie au moins 7 millions
d'italiens.
L'accroissement naturel*, longtemps très élevé, s'est ralenti.
Des
taux de natalité de 17 %0, de mortalité de 10 %0, ressemblent à ceux de
la France et ne laissent qu'un surplus annuel de 320 000 personnes.
Par rapport à cette moyenne, les écarts régionaux sont grands :
certaines zones du Nord ont plus de décès que de naissances, tandis
que le Sud a des pointes d'accroissement naturel à 15 %0; les familles
napolitaines ou calabraises ont deux ou trois fois plus d'enfants que
celles de Milan ou de Turin.
Cela représente pour le territoire entier une densité de 181 h/lan2,
avec des contrastes allant de 61 en Sardaigne à 386 en Campanie.
• Le territoire italien est le théâtre de nombreuses migrations*
intérieures.
Celles que connaît tout pays qui s'industrialise : l'exode
rural vers les grandes cités.
Mais aussi, dans ce pays fort
montagneux, une descente généralisée vers les vallées, les plaines,
les littoraux : la montagne se vide.
Enfin, puisque l'accroissement
naturel est le plus fort là où l'économie est le moins dynamique, une
lame de fond du Mezzogiorno vers le Nord.
Ces migrations peuvent être saisonnières.
Moissons du Tavoliere,
vendanges des Pouilles font venir de proches voisins.
Le travail des
betteraves en Émilie, le repiquage et la moisson du riz dans la plaine
du Pô entraînent des déplacements plus lointains.
Plus nombreux
sont les départs définitifs de Méridionaux vers les emplois urbains
de Rome, de la Ligurie, de la Lombardie, du Piémont : il s'agit de
pauvres familles qu'il faut loger, éduquer, former à des tâches
nouvelles.
Un tiers de la main-d'œuvre des usines Fiat à Turin est
composée d'originaires du Midi.
• La surpopulation• a provoqué une émigration longtemps indispensable à l'équilibre économique du pays.
Modeste - et dirigée
surtout vers les contrées industrialisées d'Europe - jusqu'en 1885,
elle prend une grande ampleur avec l'ouverture des pays neufs : le
maximum se place de 1900 à 1914.
Elle se réduit en période fasciste.
Le mouvement a repris, modéré mais régulier, depuis 1945.
Si
Naples voit encore partir des émigrants vers les Amériques et
l'Australie, les pays européens sont redevenus la principale destina
tion : Calabrais et Siciliens, mais aussi Piémontais et Vénitiens se
rendent en Suisse et dans la C.E.E.
(où l'entrée est libre).
Ils
s'adaptent assez bien, se....
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