L'ITALIE : LE MILIEU ET LES HOMMES Le cadre naturel ■ Les 301 000 kilomètres carrés du territoire italien se...
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L'ITALIE : LE MILIEU ET LES HOMMES
Le cadre naturel
■ Les 301 000 kilomètres carrés du territoire
italien se partagent en deux ensembles très
différents.
L'Italie continentale est une vaste
plaine qu'enserrent les Alpes.
L'Italie méditerra
u
néenne, flanquée des dex grandes îles de Sardai
gne et de Sicile, est formée d'une longue péninsule
dont l'arête est la chaîne de !'Apennin.
Le climat
précise durement l'opposition que le relief intro
duit dans la géographie naturelle de l'Italie.
■ Les Alpes et la partie septentrionale de la
chaîne apennine bordent sur trois côtés la Plaine
r
au travail de
du Pô, qui doit ses caactères
remblaiement du fleuve et de ses affluents.
La
supériorité des affluents alpins sur les rivières
descendues de l'Apennin a repoussé vers le Sud
l'artère maîtresse.
Du pied des Alpes au Pô se
succèdent trois zones parallèles : les collines
subalpines, formées de moraines; des terrasses de
matériaux grossiers, peu fertiles, mais dont les
eaux souterraines sourdent, vers l'aval, en une
ligne de sources (les fontanili); la plaine alluviale
elle-même, fertile mais inondable dans ses parties
les plus basses.
La plaine s'élargit vers l'Est :
l'Adige coule parallèlement au Pô, mêlant aux
siennes ses alluvions en un vaste delta frangé de
lagunes.
Quant aux Alpes italiennes, elles jouent
un rôle important par les eaux abondantes et par
les longs couloirs de plaines fluviales qui condui
sent aux cols les plus fréquentés.
■ L'Apennin est la charpente de la péninsule.
Mais le dessin de la chaîne et celui des côtes ne
sont pas parallèles.
Alors que la montagne dessine
une courbe convexe vers le Nord-Est, les côtes se
bombent vers le Sud-Ouest, de telle sorte que
l'Apennin serre le littoral de l'Adriatique au Nord,
dans les Marches, et celui de la mer Tyrrhénienne
au Sud, en Calabre.
Les plaines occidentales
peuvent ainsi se développer de la Toscane à la
Campanie, tandis que celles de l'Est prennent toute
leur extension au Sud (Pouilles et Lucanie).
Mais
toutes ces plaines méditerranéennes de l'Italie,
même avec l'appoint des plaines littorales de Sicile
et du Campidano sarde, ne représentent pas, en
surface, le tiers de la plaine du Pô : la péninsule
italienne a un relief très tourmenté, comme la
Sicile, qui en est le prolongement; seule la
Sardaigne, dont l'essentiel est constitué par un
massif ancien, est façonnée en grands plateaux,
mais ces plateaux sont assez élevés, étagés et
coupés de vallées profondes.
■ Avec les calcaires et les argiles, les roches
volcaniques jouent un rôle important dans le Midi
italien, témoignages d'une activité tectonique qui
fut considérable.
La Sardaigne a de vastes tables
de basalte et de petits volcans éteints.
Quelques
volcans actifs s'échelonnent du Vésuve à l'Etna.
Les cratères des Champs Phlégréens, à l'Ouest de
Naples, fument encore; des vapeurs géothermiques
sont exploitées en Toscane, à Larderello.
Des
volcans, aujourd'hui éteints, ont vomi les cendres
où l'érosion fluviale a disséqué les sept collines de
Rome.
Terre jeune, encore instable, la péninsule est
sujette aux séismes : en Sicile, où Messine compta
100 000 victimes en 1908 et où la partie orientale a
été dévastée en 1968, dans le Frioul qui tremble
constamment depuis plusieurs années.
■
Le climat lui aussi coupe en deux l'Italie.
La plaine du Pô, en dépit de certaines influen
ces méditerranéennes, a un climat de type conti
nental.
En hiver, les températures sont plus
rigoureuses à Milan et à Turin qu'à Paris, et les
gels sont....
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