L'ITALIE: VILLES ET RÉGIONS Unité et contrastes ■ Parce qu'elle n'a réalisé son unité politique que tardivement, l'Italie s'est donnée...
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L'ITALIE: VILLES ET RÉGIONS
Unité et contrastes
■ Parce qu'elle n'a réalisé son unité politique que tardivement,
l'Italie s'est donnée des structures centralisées et a symboliquement
placé sa capitale à Rome depuis 1870.
L'unité linguistique (l'italien est l'ancien dialecte toscan) est
presque totale : cependant aux frontières Nord la langue italienne
déborde sur la Suisse (canton du Tessin), tandis que le français est
parlé au Val d'Aoste et l'allemand dans le Tyrol méridional.
Au cœur
du pays subsistent deux enclaves de petites dimensions : la
République de San Marin, d'origine médiévale, et la Cité du Vatican,
reconstitution symbolique après les Accords du Latran de 1929 d'une
souveraineté territoriale de la Papauté.
Les deux grandes îles,
Sardaigne et Sicile, ont plus d'un particularisme, notamment social,
dont la fameuse Mafia sicilienne, issue de lointaines structures
féodales.
La constitution républicaine de 1948 a consacré
- les structures unitaires avec les différents niveaux d'administra
tion et de vie politique : 8 000 Communes, 92 Provinces, 20 Régions
et le pouvoir central;
- le particularisme : sur les 20 Régions, 5 ont un statut d'autono
mie.
■ Peu d'États européens présentent au même degré que l'Italie des
contrastes régionaux essentiels.
Les contrastes économiques entre le Nord et le Sud sont
considérables : le Sud offre surtout des emplois agricoles tandis que
le Nord groupe à lui seul les deux tiers des salariés italiens de
l'industrie.
Indépendamment du nombre d'emplois, la productivité
du travail est beaucoup plus forte au Nord qu'au Sud : ainsi
l'agriculture est très modernisée dans le Nord (engrais, mécanisa
tion), tandis qu'au Sud la troupe misérable des ouvrie,;_s de la terre
est un signe évident d'archaïsme rural.
Le niveau de vie* de la population varie du simple au quadruple.
Du bloc lombardo-piémontais où l'industrialisation a engendré un
certain bien-être général, la situation se dégrade vers l'Adriatique et
le centre de la péninsule.
L'Italie centrale a encore des villes actives
et de belles campagnes qui maintiennent les ressources familiales à
un niveau décent.
Mais au Sud de Rome commencent des régions où
la pauvreté générale est de règle; elle atteint son paroxysme en
Basilicate (Lucanie), dans les hautes terres calabraises et en Sicile
occidentale.
La situation démographique* et le chômage* accentuent ces
oppositions.
Le Mezzogiorno a le développement démographique le
plus rapide : c'est un trait caractéristique des pays peu évolués et des
économies à prédominance rurale.
Ces régions voient donc s'accroî
tre leurs difficultés.
Alors que le chômage a beaucoup regressé dans
le Nord, le Sud en garde encore deux formes courantes : le chômage
total qui frappe plus d'un million de personnes, et le chômage larvé
aux multiples aspects, ouvriers agricoles ne travaillant que 100 ou
150 jours par an, petits agriculteurs sevrés de terre, petits artisans,
colporteurs ou vendeurs des rues au gagne-pain irrégulier.
Le
Mezzogiorno est un vaste domaine d'assistés sociaux.
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L'Italie vue par un Italien.
Tout le développement historique et
économique de l'Italie a été largement
conditionné par les composantes de sa
position géographique.
La position
centrale au cœur de la Méditerranée
est sans nul doute à l'origine de
l'importance de l'Italie dans l'expansion
de l'empire romain, dans la diffusion du
christianisme, dans le développement
des trafics dont les points de départ
sont les républiques maritimes de
Gênes, Venise, Pise, Amalfi.
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A l'épo
que moderne, le percement de l'isthme
de Suez et la colonisation de l'Afrique
redonnent du souffle à l'Italie en Médi·
terranée ...
La position marginale du pays,....
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