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Longtemps considérées comme le plus mauvais élève de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique), les Philippines sont sorties moins...

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« Longtemps considérées comme le plus mauvais élève de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique), les Philippines sont sorties moins affaiblies que leurs voisins de la crise financière et monétaire asiatique ouverte à la mi-1997.

La croissance du PIB n'a été que peu affectée : 5,1 % en 1997 contre 5,5 % en 1996 ; les exportations ont progressé de 22,8 % en valeur et l'inflation a été contenue à 6,1 %.

Mars 1998 a d'ailleurs marqué la fin d'une tutelle de près de trente-cinq ans du FMI.

La maîtrise de l'endettement extérieur contrastait avec la dérive enregistrée ailleurs.

Le peso a suivi, bien qu'avec moins d'ampleur (-52,3 % par rapport au dollar avant la crise), l'évolution des autres devises de la région, tandis que l'indice boursier s'est vu ramené à son niveau de 1993.

Le budget de l'État a été réduit de 1,8 milliard de dollars pour 1998.

Bien que les productions alimentaires (riz, sucre...) aient été malmenées par les aléas du phénomène climatique El Niño, l'économie a bénéficié de la confiance accordée par la communauté internationale à la politique et aux réformes menées par le président Fidel Ramos.

Les investissements étrangers ont afflué (1,7 milliard de dollars en 1997, soit +129,5 % par rapport à 1996), venant renforcer le stock des réserves en devises (10,8 milliards de dollars en avril 1998). Dans ce contexte, la succession du président Ramos à l'échéance de son mandat présidentiel (30 juin 1998) non renouvelable pouvait susciter l'inquiétude. Durant ce mandat, non seulement l'économie s'est redressée, mais la paix civile a été peu à peu restaurée, comme en a encore témoigné l'accord provisoire, signé en juillet 1997, avec le Front moro islamique de libération (MILF).

Le 11 mai 1998, ils n'étaient pas moins de dix candidats à se présenter à l'élection présidentielle.

Le face-à-face électoral opposa surtout le vice-président de la République sortant, Joseph Estrada, au président de la Chambre des représentants, José de Venecia.

Le premier bénéficia de la forte mobilisation des 34 millions d'électeurs (plus de 80 %), du peu de charisme de son adversaire et des tergiversations de F.

Ramos : bienveillante neutralité à l'égard de la candidature de son ancien ministre de la Défense, le général Renato de Villa, et tergiversations jusqu'à l'automne sur sa propre candidature et les réformes constitutionnelles qu'elle aurait nécessitées.

La controverse s'était transformée le 21 septembre en un véritable bras de fer avec l'opposition lors d'une imposante manifestation dans la capitale, organisée par Corazon Aquino et le cardinal Sin contre toute modification de la Constitution..... »

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