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mars.

98-5 un nouveau Secrétaire général du parti commu­ niste (PCUS).

Dans un pays d'économie planifiée et de démocratie populaire à parti unique, un changement à ce niveau est très important Les onentations prises par le nouveau titulaire de ce poste, M.

Gorbatchev, ont déjà une portttconsidérable. I ' DES MUTATIONS CONSIDÉRABLES L'industrie a cessé de se développer de façon accélérée comme elle l'avait fait lors des premiers plans quinquennaux, à partir de 1928.

La situation de l'agriculture et celle de l'industrie légère sont mauvaises.

N.

Krouchtchev, puis L Brejnev s'en sont inquiétés. ■ Avec l'arrivée au pouvoir de Mikhail Gorbatchev, les choses ont cependant pris un autre cours, et il a lui-même défini sa politique en deux mots : � et ■ Perestroïka est le terme le plus connu.

Il si nille non seulement refonte tco­ namlque, mais, c'est le sous-titre du livre de M.

Gorbatchev, vues neuves sur aande.

Glùnost (transparence, ou ouverture à l'information et renouveau culture : elle est plus surprenante que la réforme économique, de longues traditions de secret avant régné en URSS.

Elle paraît pourtant irréversible : l'opinion publique soviétique est désormais avertie des réalités les plus diffi­ ciles à annoncer.

L'accident de Tchernobyl a sur ce point constitué un véri­ table test Mais on voit mal encore quelles peuvent être les conséquences de ces réformes tant l'Union soviétique est vaste et diverse. UNE MOSA I QUE ETHNIQUE ■ L'URSS a hérité de l'Empire russe un espace immense, équi­ valent au dixième des terres émergées.

L'existence de nationa­ lités différentes est à l'origine même de la structure fédérale de 5 répub · ues très inégales en superfi­ l'Union soviétique. cie et en nombre d'habitants correspondent chacune à l'espace dans lequel un groupe national est majoritaire (mals les �upes nationaux sont en fait bien plus nombreux, d'où l'existence de républiques autonomes, districts, etc.). ■ La république la plus important est la RSFSR (République socialiste fédérative soviétique de Russie).

Elle couvre 76 de la superficie et s'étend depuis la forêt européenne, ber­ ceau des Russes, jusqu'aux rivages arctiques et à ceux de la mer d'Okhotsk, comprend l'immense espace sibérien et correspond donc à l'espace reconnu et contrôlé par les Russes dés le début du XVIII' siècle.

La moitié de la population totale de l'Union y réside. ■ Les «midis» soviétiques (Caucase et Asie centrale) ont été soumis au XIX' siècle.

Ils sont peuplés d'anciens nomades (Kazakhs, Kirghizes), ou d'agriculteurs réfugiés dans les vallées montagnardes à_ la limite du surpeuplement (Géorgiens, Armé­ niens, Tadjiks).

A l'est de la mer Caspienne, les musulmans sont très nombreux : une trentaine de millions sur ls 45 millions de musulmans d'URSS. DES INÉGALITÉS DÉMOGRAPHIQUES ■ Les Slaves et les «Allogènes» européens ont un régime de fin de transition démographique• : fécondité à 2, 1 enfants par femme. ■ Les républiques d'Asie centrale ont au contraire un régime démographique de type pays en voie de développement, avec croissance rapide de la population.

On observe toutefois un flé­ chissement récent de la fécondité (Tadjikistan, 1975 : 6,3 enfants par femme, 1984 : 5,5). ■ La prépondérance numérique des Slaves n'est pas menacée. Russes, Ukrainiens, Biélorusses et Moldaves additionnés sont plus de 200 millions sur une population totale de 286 millions ( 1988). ► la structure par âge ■ Dans la structure par âge, les pyramides à base rétrécie des réglons européennes s'opposent à celles des régions asiatiques et méridionales, à base très large. ■ La pyramide de l'Union présente de très profondes indenta­ tions dues à des catastrophes historiques effroyables dont furent principalement victimes les populatlons résidant en Europe sovié­ tique: - 191-4-191 : guerre meurtrière avec l'Allemagne.

Étant donné l'âge des classes d'âges concernées, cette échancrure s'efface actuellement. - l 9 l 7-11ll : révolutlon(s), guerre civile, désorganisation de l'économie. - 1932-1934 : famine liée aux troubles de la collectivisation de l'agriculture. Six millions de morts environ. - 1940-1945 : hécatombe (évaluation 17 millions de morts) et profondeur du déficit des naissances (séparation des couples). De cette terrible histoire démographique est résulté un considérable déficit masculin (semble-t-11 entretenu aujourd'hui par l'alcoolisme), qui a conduit à recourir massivement à la main­ d'œuvre féminine.

Les données concernant la mortalité aujourd'hui confirment que fe niveau sanitaire est moye .

L'espé­ rance de vie à la naissance est de 69 ans ( 1987), et l'écart entre l'espérance masculine et féminine est très Important (9 ans), un fait généralement attribué à l'effet de l'alcoolisme.

Le tabagisme est aussi un fléau : parmi les hommes, 70 o/o de fumeurs, 33 o/o aux États-Unis. LA DÊCOLLECTIVISATION DE L'AGRICULTURE ► des résultats appréciables, mais insuffisants Plus de 70 % de la production mondiale pour le tournesol, le lin, premier rang mondial pour les pommes de terre, les bette­ raves à sucre, le coton, deuxième pour le blé, etc; mais faiblesse du maïs (15 millions de tonnes, Etats-Unis : 180, Chine popu­ laire : 74).

L'élevage, autrefois très déficient, se situe au 3' rang mondial pour les bovins (120 millions de têtes), 2' pour les ovins (140 millions) et pour les porcs (79 millions).

Mais l'agri­ culture ne nourrit pas correctement 1� pays.

Cela a été Indiqué sans ambigüités par L Brejnev le 24 mai 1982 : « Nous ne pou­ vons pas ne pas voir que le problème alimentaire n'est pas supprimé de l'ordre du jour».

Le rationnement est irritant, les importations massives de blé (1re importateur mondial, 13 à 40 millions de tonnes) coûtent cher, et l'image de l'URSS dans le monde en souffre. ► des conditions naturelles difficiles L'espace soviétique n'offre pas de conditions naturelles idéales pour l'agriculture : période végétative trop courte sur les 2/3 du territoire, ou sécheresse dans la dépression aralo-caspienne. 2, 17 millions de km2 seulement effectivement cultivés, le reste étant constitué de terrains de parcours ou de pâturages.

La qua­ lité des terres est en outre médiocre dans beaucoup de régions: sols pauvres dans le Nord-Ouest (sols lessivés) en relation avec la fraîcheur du climat, irrégularité des pluies au Kazakhstan. Quelques réglons cependant disposent de conditions naturelles excellentes: la région des terres noires avec les fameux sols cher­ nozem, et plus au Sud, les piémonts méridionaux, de véri­ tables édens. ► difficultés d'origine structurelle ■ Les causes des difficultés agricoles sont pour une large pa structurelles.

Les agriculteurs sont encore très nombreux, 14 % de la population active ( 1981, États-Unis et France : 2 et 8 %). Les rendements à l'ha sont anormalement faibles (18 q/ha en blé, État-Unis : 25, France : 56).

L'utilisation d'engrais est mod (100 kg/ha), celle de produits phyto-sanitaires presque n , l'encadrement de l'agriculture laisse gravement à désirer : véhicules en nombre insuffisant, moyens de stockage aussi, mau­ vais état des routes de campagne, déficience des circuits com­ merciaux et des industries agro-alimentaires.

La majeure partie de la récolte de pommes de terre se perd entre les champs et la table des consommateurs soviétiques. ■ Le secteur collectif occupe la quasi totalité de l'espace agri­ cole.

Le� exploitations sont immenses : 2.0 000 lia en moyenne pour leS fermes d'État ( = �} et 7 000 pour les fermes coopératives (= kolkhozes).

Elles ne produisent que les trois quarts de la production totale en valeur sur la quasi totalité de l'espace agricole.

Le« secteur familial», lopin individuel et bétail privé n'a subsisté en principe que pour satisfaire la consomma- tion familiale des paysans.

En fait, il fournit les marchés kolkho­ ziens où les Soviétiques achètent l'essentiel des produits alimen­ taires de qualité : plus de la moitié des pommes de terre et des fruits, plus du quart des œufs, de la viande, des légumes et du la.t.

Simplement toléré au départ, il est devenu une sorte d'agri­ culture microfundiaire (un quart d'ha en moyenne) donnant près du quart de la production totale en valeur sur deux centièmes ( !) de la surface agricole utilisée. ► réformes d'hier et d'aujourd'hui Pour faire face aux difficultés agricoles, sensibles dés les années 1930, Staline et ses successeurs ont cherché à étendre la SAU et l'irrigation.

Les résultats ne sont pas à la hauteur des efforts et des investissements : semi-échec au kazakh­ stan (défrichement des terres vierges), faible rentabilité des équipements Irri­ gués (Grand canal turkmène par exemple). L'année 1988-1989 a vu le revirement décisif.

Se référant explici­ tement à la collectivisation brutale de l'ijnculture réalisée sous Staline au début des années 1930, M.

Gorbatchev en prend le contrepied en la présentant comme l'élement fondamental des difficultés agricoles présentes.

Au cours de l'été 1988, il a pro­ posé que la terre soit louée aux agriculteurs pour 50 ans.

Cette réforme a été votée en mars 1989 et pourrait se traduire très rapidement dans les faits, les paysans n'ayant jamais réellement accepté la collectivisation. UNE INDUSTRIALISATION REMARQUABLE Des efforts considérables consentis par les Soviétiques dans ce domaine (et plus encore dans celui de l'énergie) ont hissé la Russie du stade où elle était avant 1917 (faiblesse de l'équipement, dépendance des capitaux étrangers) à celui de deuxième puissance industrielle mondiale.

Cela a été réalisé en un temps record si l'on tient compte des interruptions: la période révolutionnaire, la guerre de 1941-1945, la reconstruction. ■ L'URSS est parvenue à bâtir une très solide industrie qui a d'éclatants succès à son actif: I" satellite artificiel et I" homme dans l'espace (Y.

Gagarine, 1957), "5Mrquable Industrie aéro­ ..tlafe.

Ces succès ont été obtenus tout en conservant une très grande indépendance vis-à-vis du reste du monde.

Cette indépen­ dance est voulue, pour des raisons historiques et idéologiques. Elle est aussi liée à des caractéristiques fondamentales de l'espace soviétique: une relative fermeture sur le reste du monde (hautes montagnes difficiles à franchir ou bien littoraux donnant sur des mers gelées une grande partie de l'année) et une 1utosuffisance sur le plan énergétique et niiiier. ■ Mais rien n'aurait été possible sans : - l'exploitation d'énormes.

réserves en énergie et en minerais même dans des régions aussi éloignées ët inhospitalières que celles de la Toungouska et de la Léna; sat on cte tous les travailleurs dans un cadre original: depuis 1928, l'industrie soviétique est une « gigantesque entre­ prise nationale», gérée par une planification impérative; - le financement des énormes investissements industriels par le maintien des revenus à un niveau très bas. DE PROFONDS DÉSÉQUILIBRES L'édification de cette industrie a été marquée.... »

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