L'URUGUAY AU XXe SIÈCLE La petite République d’Uruguay, peuplée essentiellement par des Européens, naît en 1828 et adopte sa première...
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L'URUGUAY AU XXe SIÈCLE
La petite République d’Uruguay, peuplée essentiellement par des Européens, naît
en 1828 et adopte sa première Constitution en 1830.
L’Uruguay moderne est
l’œuvre de José Batlle y Ordonez, président de 1903 à 1907, puis de 1911 à 1915.
Leader du parti Colorado, vainqueur du dernier grand soulèvement blanco de 1904,
il bâtit une société démocratique et libérale et le premier État-providence du
continent, reposant sur les exportations de viande et de laine.
La Constitution
de 1917 instaure un mode de scrutin proportionnel et institue, à côté du
président, un exécutif collégial associant les deux grands partis, les Colorados
et les Blancos, les premiers liés aux négociants de Montevideo, les seconds
plutôt aux éleveurs.
Les deux partis renoncent aux affrontements armés pour le
pouvoir.
Le pays passe d’un million d’habitants en 1908 à 1,9 million en 1930.
Face à la montée de l’agitation sociale provoquée par la crise de 1929, Gabriel
Terra (1873-1942), élu en 1931, organise un coup d’État civil le 31 mars 1933.
En 1943, l’Uruguay renoue avec la démocratie et soutient les Alliés, son
principal débouché.
Le retour de la prospérité, prolongé par le boom engendré par la guerre de Corée
qui stimule les exportations de laine et de viande, permet de nouvelles avancées
sociales sous le mandat (1947-1951) de Luis Batlle Berres (1897-1964).
La
réforme constitutionnelle de 1952 rétablit l’exécutif collégial.
La victoire sur
le Brésil lors de la coupe du monde de football de 1950 symbolise la «
restauration batlliste », alors que la « Suisse des Amériques » vit
artificiellement de prix agricoles temporairement élevés, sans moderniser sa
production.
Dans les années 1960, les tensions sociales, le fractionnement des partis
traditionnels, l’apparition du Mouvement de libération nationale Tupamaro, puis
l’unification de la gauche en 1971 dans le Front élargi fragilisent ce régime
modèle, que la Constitution de 1966 a de nouveau rendu présidentiel.
Le colorado
Jorge Pacheco Areco (1920-1998) suspend les libertés individuelles et les
Tupamaros passent à la lutte....
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