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Lyrisme et sensibilité du héros romantique Textes d'appui: tous les textes Le lyrisme* est l'expression des sentiments et des états...

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« Lyrisme et sensibilité du héros romantique Textes d'appui: tous les textes Le lyrisme* est l'expression des sentiments et des états d'âme, et la lecture de textes de l'époque romantique révèle une forte tendance à ce genre d'épanchement.

Le mouve­ ment romantique dans son ensemble est en effet caracté­ risé par l'intérêt accordé à l'analyse de ce qui est ressenti. Sentir est plus important que raisonner et la primauté accor­ dée au sentiment se traduit par la tonalité lyrique de la majorité des œuvres.

Certains titres sont très si gnificatifs : les Rayons et les Ombres, les Chants du crépuscule, de Hugo, les Méditations poétiques, les Harmonies poétiques et religieuses de Lamartine souli gnent, dans le registre poétique, un goût pour le domaine sensible, perceptions et sentiments.

La Con­ fession d'un enfant du siècle met en reliefle rôle ae l'épanche­ ment lyrique.

Le «moi» est un thème d'inspiration primordial.

Il n'est donc pas étonnant, dans ces conditions, que le héros romantique, en qui se reflètent toutes les tendances du mouvement romantique, porte les marques de cette nouvelle façon d'être. 1.

L'importance accordée au «moi» Il y eut des époques (le XVII• siècle, par exemple) où parler de soi n'était pas considéré comme convenable.

Au XIX• siècle, faire connaître ses sentiments, ses états d'âme se révèle comme un besoin et un plaisir.

Le héros romantique est un être qui ne cache pas ses sentiments : il les analyse pour lui-même, il les confie aux autres, ce qui se marque par l'utilisation fréquente de la première personne. Celui qui parle («je») parle de lui et se prend pour objet d'étude sous la forme du« moi» ..

Ce phénomène est particulièrement net au théâtre et en poésie. Au théâtre, c'est le monologue qui permet l'auto-analyse et l'expression des sentiments personnels.

Que le personnage qui parle soit ou non en présence d'un interlocuteur, tout se passe comme s'il s'adressait à lui-même dans une sorte de face à face souvent pathétique, en un dédoublement qui permet le dialogue avec soi.

C'est ce qui se passe dans la longue tirade qu'Hernani adresse à Dona Sol (texte 5).

Ce discours très lyrique lui donne l'occasion de se définir, ce qu'il fait avec difficulté et douleur.

L'analyse est en même temps prise de conscience des contradictions, de la fatalité d'une condition difficile à assumer.

De la même manière, Lorenzo analyse son évolution et ses motivations dans sa réponse à la question de Philippe Strozzi, « Pourquoi tuer Alexandre?» (texte 6).

Quant à Chatterton, seul et désespéré, il fait, pour lui-même, le bilan d'une vie marquée par les chagrins et les déceptions (texte 7). Sous une forme poétique, « le Vallon» de Lamartine (texte 3) est un exemple de l'épanchement lyrique qui privilégie l'expression du « moi » : peu narrative, cette poésie analyse les états d'âme, cerne les sentiments, met à jour les nuances les plus subtiles de la vie affective. La prose romanesque accorde aussi une grande importance 75 à l'analyse psychologique.

L'étude des réactions, des émotions, des sentiments, souligne que la sensibilité est considérée comme une valeur en soi, plus importante que l'action.

L'analyse de l'âme, des motivations, des élans, si fréquente dans les textes romantiques (textes 2, 6, 7, 8, 9), illustre une modification profonde des thèmes d'inspiration. 2.

Les sentiments et les états d'âme La lecture de textes appartenant à la littérature romantique révèle la très grande richesse du vocabulaire de l'affectivité. De nombreux termes reviennent de manière récurrente* et soulignent des états d'âme voisins, des sentiments fréquents, des passions qui, sous des formes diverses, ont toutes une grande violence.

On peut les récapituler ainsi : • L'incertitude Ce terme traduit un état ~ommun à la plupart des héros romantiques.

Chateaubriand utiltse le mot au pluriel : « au milieu de ces incertitudes» (texte 2). L'incertitude sè traduit aussi par la_ multiplicité des interrogations, dont beaucoup restent sahs réponse : « Où v'aisje? Je ne sais», dit Hernani (texte 4-). • L'ennui, le chagrin, la tristesse Ces sentiments sont une constante de l'état d'âme romantique.

« Le chant naturel de l'homme est triste», dit Chateaubriand (texte 2).

De fait, la tristesse imprègne la vie des héros romantiques.

Musset (texte 1), après avoir caractérisé la situation des « enfants du siècle » par les termes «ennui», «oisiveté», «inaction», souligne la « misère insupportable » dans laquelle ils se trouvent.

Le dé~enchantement, l'amertume, la lassitude (« Mon cœur lassé de tout», s'écrie Lamartine,.... »

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