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Machiavel (1496-1527) MACHIAVEL EST-IL MACHIAVÉLIQUE? A u sens courant, le machiavélisme consiste...

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« Machiavel (1496-1527) MACHIAVEL EST-IL MACHIAVÉLIQUE? A u sens courant, le machiavélisme consiste à jouer, la fin justifiant les moyens, la politique contre lei morale.

Lu réflexion de Machiavel esl autre, et le problème qu'il pose dans Le Prince est celni du pouvoir considéré exclusivement au regard de ses exigences propres, non subord01mé à autre clwse : quelles sont les conditions sine qua non ,l'un pouvoir politique efficace et durable ? Amorale mais non immorale, sa pertinence est de « se confonner à la vérité effective de la chose, {non] aux imaginations qu'on s'en fait». 1. La fortm1e et le talent A.

La maîtrise des événements ■ Le Prince est le chef d'un État.

Il acquiert le pouvoir ou s'y main­ tient par fortune• ou par talent•.

Plus la fortune favorise le pouvoir du Prince, moins il a besoin pour s'y maintenir du talent; mais plus il a du talent, moins il est soumis aux défaveurs de la fortune.

Il est donc plus certain de s'appuyer sur le talent que sur la fortune, même si la fortune doit fournir son occasion au talent. 11 La fortune ne se réduit pas au hasard, il y a un « ordre des choses».

Il y a comme une physique de la politique, un jeu des forces que l'expérience enseigne.

La précocité du discernement prévient la plu­ pmt des revers de fortune, et dès que chacun les voit, il est trop tard. ■ Les événements de la fortune sont presque nécessaires.

Le talent consiste à maîtriser la fortune, tant que cela est possible : elle est comme un fleuve, il faut à la fois savoir en détourner le cours furieux lorsqu'il se déchaîne, et en préparer les digues tant qu'il est paisible. B.

L'exercice du pouvoir ■ Puisque la fortune recouvre surtout les aléas du peuple, c'est lui que le Prince doit avant tout prévoir et maîtriser.

Cependant, le pouvoir ne consiste pas en une maîtrise autoritaire et totale, mais plutôt en une fine et souple maîtrise que l'on trouve dans la connaissance de ce que l'on gouverne.

Le Prince doit avant tout maîtriser le temps et savoir, ni temporisateur, ni impétueux, saisir l'occasion propice. ■ Le but premier du pouvoir est, par essence, de se conserver per­ pétuellement, car y voir un terme serait de l'impuissance.

Seul celui qui l'exerce bien y trouve « puissance, sûreté, honneur et succès» ; le succès est atteint lorsque le pays est« unifié, réduit en paix et fidélité ». ■ Le pouvoir n'est pas durable s'il consiste à opprimer le peuple pour en tirer avantage : sa propre conservation exige sa modération.

Le vrai pouvoir du Prince est de ne jamais s'obstiner dans une attitude, mais toujours d'adopter celle qui.... »

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